Migration: « Il est temps de fermer » l’axe Libye-Italie, selon Donald Tusk
Il est « temps de fermer » la voie de passage des migrants clandestins entre la Libye et l’Italie et cet objectif est « à notre portée », a affirmé jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk.
"Maintenant il est temps de fermer la route allant de la Libye à l’Italie", a ajouté M. Tusk, en précisant avoir abordé la question mercredi avec le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni. "Je peux vous assurer que c’est à notre portée. Ce dont nous avons besoin est une détermination totale pour le faire", a plaidé le président du Conseil qui représente les Etats membres.
Le défi migratoire de la Méditerranée centrale sera le sujet principal du sommet informel européen qui se tient vendredi à La Valette. Les arrivées sur les côtes italiennes ont dépassé le chiffre de 180.000 en 2016, un niveau record. Quelque 4.500 personnes ont perdu la vie en cherchant à les atteindre.
Fayez al-Sarraj a affiché la bonne volonté de son gouvernement pour contribuer à freiner ce flux et à lutter contre les réseaux de passeurs. Mais "nous espérons que les mécanismes de l’Union européenne pour aider la Libye seront plus concrets", a-t-il souhaité en regrettant des montants d’aide "très petits".
La Commission européenne a notamment proposé fin janvier un soutien renforcé aux gardes-côtes libyens et aux agences de l’ONU venant en aide aux migrants en Libye, mais elle doit convaincre les Etats membres d’y contribuer davantage financièrement.
L’opération anti-passeurs "Sophia", lancée en 2015 par l’UE au large de la Libye, se heurte à l’impossibilité, à ce stade, d’intervenir dans les eaux territoriales libyennes, ce qui limite son efficacité.
Avec AFP