Menaces de mort contre trois députés tunisiens

Des menaces de mort contre trois députés de l’opposition laïque ont perturbé dimanche le débat et le vote sur les articles de la nouvelle Constitution tunisienne, soulignant les tensions sur le rôle de l’islam et la transition démocratique en Tunisie, trois ans après la »révolution de jasmin ».

Le Parlement tunisien a commencé vendredi à voter sur les articles de la nouvelle charte constitutionnelle, censée poursuivre la transition vers la démocratie en mettant fin à la crise entre les islamistes et l’opposition laïque, avant la mise en place d’un gouvernement intérimaire de "techniciens" et les nouvelles élections prévues cette année.

Les membres de l’Assemblée nationale ont déjà approuvé plusieurs articles de la Constitution mais le député de gauche Mongi Rahoui et deux autres élus laïques ont été visés par des menaces de mort, a-t-on appris dimanche de source autorisée.

Les débats ont été largement dominés par une discussion sur ces menaces anonymes, avant que la séance soit suspendue.

"Selon les informations reçues, le membre de l’Assemblée Mongi Rahoui et deux autres élus pourraient être menacés d’une agression. Le ministère a pris des mesures pour protéger ces personnes et a ouvert une enquête", a déclaré le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Rym Mahjoub, un député de l’opposition, a raconté à Reuters que la police s’était rendue tôt dimanche matin au domicile de Mongi Rahoui pour l’avertir des menaces portées contre lui par des extrémistes.

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