Mauritanie : Aqmi dément la mort d’un de ses chefs annoncée par Paris

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a démenti samedi la mort d’un de ses chefs annoncée par Paris et un responsable de l’armée malienne en mars dernier, dans un entretien avec un porte-parole de l’organisation publié par l’agence d’information mauritanienne (ANI, privée).

"M. Omar Ould Hamaha est bien vivant. Il n’a pas été tué par les Français contrairement aux déclarations du ministre français de la Défense (Jean-Yves Le Drian) et des médias français", a affirmé le porte-parole d’Aqmi, Abou Assem Al-Mouhajir, cité par Ani.

Cette agence a régulièrement diffusé des communiqués d’Aqmi sans jamais être démentie.

Selon ce porte-parole d’Aqmi, "les Français ont annoncé ces derniers temps la mort d’un grand nombre de Moujahidines mais ceci est sans fondement". Il a mis Paris en demeure de fournir "la moindre preuve" de ses déclarations sur la mort de jihadistes.

"Le dernier accrochage entre les Français et nous a eu lieu le 11 avril et n’a fait aucune victime", mais "nous sommes certains que les Français donneront un bilan fastidieux", a dit le porte-parole, sans préciser le lieu et les circonstances de cet accrochage.

M. Le Drian avait annoncé le 20 mars la mort au Mali d’une quarantaine de jihadistes, dont Omar Ould Hamaha. "Depuis quelques semaines, nous avons mené des opérations qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes qui tentaient de se regrouper", "une quarantaine", avait-il déclaré sur RMC-BFMTV.

"On a pu neutraliser plusieurs chefs, dont en particulier Ould Hamaha, un chef historique d’Aqmi qui était le beau-père de Mokhtar Belmokhtar", avait ajouté le ministre en précisant que "neutraliser veut dire éliminer".

La mort d’Omar Ould Hamaha, surnommé "le barbu rouge" et recherché notamment par le Mali et les Etats-Unis, avait déjà été annoncée le 14 mars par un haut responsable de l’armée malienne.

Ould Hamaha a été responsable de différents groupes jihadistes, dont le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Aqmi qui ont occupé pendant près de dix mois entre 2012 et début 2013 les régions du Nord du Mali.

Ecarté d’Aqmi, Mokhtar Belmokhtar a créé le groupe des Signataires par le sang, responsable en janvier 2013 d’une prise d’otages sanglante à In-Amenas, en Algérie.

Au Mali, les jihadistes ont été en grande partie chassés par une opération militaire déclenchée en janvier 2013 par la France, ensuite rejointe par des troupes de plusieurs pays.

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