Marrakech : la violence ne peut pas « faire taire les valeurs de la mémoire et du dialogue interculturel » (Mitterrand)

La commémoration du dixième anniversaire de la proclamation par l’Unesco, de Jemâa El Fna en tant que patrimoine oral et immatériel de l’humanité montre que la violence ne peut pas « faire taire les valeurs de la mémoire et du dialogue », a souligné lundi à Marrakech, le ministre français de la culture et de la communication, Frédéric Mitterrand.

Marrakech : la violence ne peut pas
M. Mitterrand, qui s’exprimait lors d’une rencontre sur la mythique place de Jemâa El Fna en tant que patrimoine oral de l’humanité, a ajouté que les engagements internationaux sur le patrimoine immatériel de l’humanité doivent beaucoup à Marrakech, rappelant que c’est dans la cité ocre qu’il a été décidé en 1997 de substituer la notion de patrimoine immatériel à celle, plus floue, plus datée de "culture traditionnelle populaire".

Le ministre français a, en outre, mis l’accent sur l’importance de la cité ocre en tant que ville magique et porteuse de la mémoire de toutes les grandes figures de l’art et les grands artistes étrangers qui y ont vécu ou qui l’ont visité, entre autres, Yves Saint Laurent, et Pierre Bergé, faisant observer que Marrakech est devenue de ce point une ville monde, où le patrimoine et la modernité se croisent, où règne l’esprit de la rencontre.

Il a, par ailleurs, réitéré l’attachement de la France à la préservation et la mise en valeur du patrimoine immatériel, mettant en avant la collaboration de son pays avec les instances de l’UNESCO afin de contribuer le mieux possible à la réflexion commune sur les moyens de mieux préserver et de mieux mettre en valeur un patrimoine dont l’intangibilité n’est pas pour autant une garantie d’immunité contre l’érosion et la disparition.

M. Mitterrand a mis en exergue également la qualité de la coopération entre la France et le Maroc dans le domaine patrimonial, faisant part de la détermination de son pays à prêter son expertise lorsqu’elle sollicitée par d’autres Etats parties à la convention de 2003 sur le patrimoine immatériel.

Ont pris part à cette rencontre notamment, le ministre du tourisme et de l’artisanat, M. Yassir Znagui, le ministre de la culture, M. Bensalem Himmich, le directeur général adjoint de l’UNESCO, M. Francesco Bandaria, M. Hamid Narjisse, président du Conseil de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, des opérateurs touristiques français et Marocains, ainsi que des responsables, des artistes et des chercheurs.

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