Maroc: un projet de loi inédit contre le harcèlement sexuel en préparation

Un projet de loi prévoyant pour la première fois des peines de prison ferme pour « harcèlement sexuel » devrait bientôt être soumis au Parlement au Maroc.

Ce projet de loi concerne l’auteur de "tout acte importun à l’encontre d’un tiers dans les espaces publics à travers des actes, des propos, des gestes à caractère sexuel ou dans le but d’obtenir un acte de nature sexuelle", selon des médias marocains.

Il prévoit notamment des peines de deux mois à deux ans de prison et une amende de 1.000 dirhams (90 euros) à 3.000 dirhams (270 euros). La peine peut même atteindre cinq ans de prison si le harcèlement est dirigé contre "une collègue de travail" ou si la victime est "sous la tutelle de l’auteur de l’acte incriminé", rapporte le quotidien arabophone Al Massae.

Bassima Haqqaoui, ministre (islamiste) de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, a toutefois exclu les ONG féminines de l’élaboration du projet de loi contre les violences faites aux femmes.

« Les associations féminines n’ont pas été consultées. L’expérience des centres d’écoute qui accueillent les Marocaines victimes de violence n’a pas été sollicitée. Les activistes mobilisées pour que la violence à l’encontre de la moitié de la société ne soit plus frappée du sceau de l’impunité ont tout simplement été ignorées », souligne vendredi Narjis Rerhaye, journaliste au quotidien marocain Libération, précisant que les « critiques pleuvent devant les méthodes de ce ministère en charge du dossier de la femme détenu par Bassima Haqqaoui".

Au Maroc, les défenseurs des droits des femmes s’appuient depuis 2011 sur la nouvelle constitution, qui consacre l’égalité des droits

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