Maroc: remise de la Lettre Ouverte « Stop à l’apologie du terrorisme » au président du CNDH

Une délégation composée des initiateurs et de signataires de la Lettre Ouverte « STOP À L’APOLOGIE DU TERRORISME » a été reçue ce Jeudi par le président du Conseil Nationale Des droits de l’Homme (CNDH), M. Driss El Yazami, au siège de l’organisation à Rabat.
Le président du CNDH a exprimé son soutien et s’est félicité de cette action émanant de la société civile qui s’oppose à toute forme d’apologie.

Des milliers de Marocains du Royaume et à l’étranger ont répondu à l’appel des initiateurs de la Lettre Ouverte demandant que soit mis un coup d’arrêt aux publications et commentaires faisant l’apologie d’actes terroristes et d’incitation au terrorisme, notamment sur les réseaux sociaux.

Après les posts faisant l’éloge de Mevlut Mert Altintas, l’assassin de l’ambassadeur russe Andereï Karlovb le 19 décembre à Ankara, la tuerie de la discothèque Reina à Istanbul a été à nouveau l’occasion d’un déferlement de propos haineux, racistes, sexistes allant jusqu’à justifier la mort de jeunes Marocaines pau motif de présence dans ce "lieu de débauche".

Les auteurs et les signataires de cette Lettre Ouverte rappellent que l’apologie d’actes terroristes constitue un crime puni par la loi, conformément à l’article 218-2 du Code pénal et de réclamer fermement que la loi soit appliquée avec force !

Outre cette revendication, les signataires demandent au CNDH de créer une commission – réunissant tous les acteurs concernés – afin de veiller à ce que l’apologie du terrorisme, où qu’elle se manifeste, soit sanctionnée – et de mettre sur pied une politique de prévention et d’éducation (écoles, maisons de jeunes, médias, tissu associatif, réseaux sociaux, mosquées…) de façon prioritaire.

Dans un entretien avec Atlasinfo.fr, Narjis Rerhaye, journaliste de renom et écrivaine, avait expliqué que les objectifs de "cette lettre ouverte est de demander d’abord l’application de la loi qui sanctionne toute personne faisant l’apologie du terrorisme. Il faut que l’Etat de droit puisse fonctionner".

"Le deuxième grand objectif de notre lettre ouverte vise la prévention", a-t-elle poursuivi.

"A l’évidence, il y a une dérive. A l’évidence il y un putsch opéré sur les valeurs. A l’évidence, la jeunesse marocaine a un référentiel qui n’est pas celui porté depuis des siècles par la société marocaine. C’est la raison pour laquelle nous disons qu’ici plus que jamais la prévention passe par le système éducatif. Au lieu d’enseigner aux élèves que la philosophie est une matière d’impies, apprenons-leur le vivre ensemble, le vrai, celui qui ne condamne pas non plus la joie de vivre et le droit de faire la fête", a souligné Mme Reghaye.

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