Maroc: profanation de la tombe de Driss Benzekri : ouverture d’une enquête judiciaire

Les autorités judiciaires ont annoncé avoir ouvert une enquête après la profanation de la tombe de Driss Benzekri, une des figures emblématiques de la promotion des droits de l’Homme au Maroc, a appris mercredi Atlasinfo de source judiciaire marocaine.

Maroc: profanation de la tombe de Driss Benzekri : ouverture d’une enquête judiciaire
Décédé le 20 mai 2007, ce grand militant des droits Homme avait été enterré au cimetière Ait Ouahi, à 15 km au sud de la ville de Tiflet (60 km au sud de Rabat). Sa tombe a été découverte profanée par « un ou des inconnus et une enquête a été ouverte » à ce sujet, selon cette source.

Pour l’instant, les deux pistes d’enquêtes sont privilégiées : acte isolé dont l’auteur n’est qu’un « voyou et l’autre criminel et délibéré », a indiqué cette source. Une autre source proche du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a confirmé par sa part qu’une enquête judiciaire « va s’ouvrir ».
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Contacté par Atlasinfo, un habitant de la région a déclaré que ces actes de profanation sont « courants » estimant qu’il ne pourrait s’agir que « d’un acte commis par un ou des voyous » en quête de «sensation ». « C’est un fait que connaisse nos cimetière », se désole cet habitant.

« Qui peut attenter politiquement à ce symbole irréprochable et à cette grande figure du militantisme pour les droits de l’Homme du Maroc. Il avait beaucoup enduré dans sa vie dont 17 années terribles passées derrière les barreaux », selon une personnalité l’ayant accompagné durant son lutte pour la promotion des droits de l’Homme.

Maroc: profanation de la tombe de Driss Benzekri : ouverture d’une enquête judiciaire
Feu Driss Benzekri, ancien détenu politique, a été à la tête de l’Instance Equité et Réconciliation, destinée à solder le passif des années de plomb. Son travail avait été unanimement salué.

Au début des années 1970, Driss Benzekri dirigeait une organisation marxiste-léniniste, Ilal Amam. C’est à ce titre qu’il avait passé 17 ans de sa vie en prison, comme bien d’autres jeunes Marocains.

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