Maroc: manifestation à Rabat pour réclamer la parité hommes-femmes

Quelque 800 personnes, en majorité des femmes, ont participé à une marche dimanche à Rabat pour réclamer l’application de la Constitution adoptée en 2011, qui prévoit d’oeuvrer pour la parité hommes-femmes.

Les participantes à une marche, organisée dimanche à Rabat, à l’initiative de la "Coalition civile pour l’application de l’article 19 de la Constitution", ont réclamé la mise en place d’urgence de l’Autorité de la parité, la lutte contre toutes les formes de discrimination et la promulgation d’une la loi cadre globale pour l’éradication de la violence de genre.

Dans ce cadre, les participantes à cette marche, qui représentent des associations de différentes régions du Royaume, ont scandé des slogans soulignant le rôle central que jouent les femmes dans le développement économique du pays et revendiquant l’élimination de toutes les formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes, en particulier celles issues de milieux précaires.

Les manifestantes ont brandi des banderoles appelant à la révision de tout l’arsenal juridique dans le sens du respect du principe de l’égalité et de la non-discrimination et la mise en place de nouvelles politiques publiques pour protéger les droits économiques et sociaux des femmes et interdire le mariage des filles mineures.

A cette occasion, la coordinatrice de la coalition civile, Fouzia Assouli, a souligné l’importance que revêt cette marche dans la défense des droits des femmes et de leur dignité, outre la sensibilisation quant au rôle des femmes dans la promotion économique.

Elle a, en outre, passé en revue les différents aspects relatifs au non-respect des droits des femmes, citant la hausse du nombre de cas de mariage des mineures et des mariages par la fatiha, outre la hausse du chômage des femmes ayant un diplôme de l’enseignement supérieur.

Pour sa part, Meryem Demnati, de l’Observatoire amazigh des droits et libertés, a souligné que l’action de l’Observatoire pour les droits des femmes ne se limite pas aux seuls aspects de la langue et de la culture, mais porte également sur l’édification d’une société démocratique.

De son côté, Naima Tikrouin, de la Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes, a mis le point sur la non application de plusieurs lois relatives à la femme, relevant à cet égard l’existence de plusieurs obstacles qui entravent l’élimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes.

Ont pris part à cette marche des représentants des associations sous l’égide de la coalition civile, des parlementaires, des artistes, des avocates, des journalistes et des universitaires.

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