Maroc: les islamistes réaffirment leur soutien à Benkirane

Le Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste), vainqueur des législatives d’octobre dernier au Maroc, a réaffirmé son soutien à son secrétaire général et Premier ministre Abdelilah Benkirane, alors que le pays est toujours sans gouvernement depuis bientôt cinq mois.

"Le chef du gouvernement désigné est le seul et le dernier habilité à former le gouvernement et à déterminer les partis qui devraient former la majorité gouvernementale", indique un communiqué du PJD, publié à l’issue d’une réunion de son secrétariat général jeudi soir à Rabat.

Selon M. Benkirane, qui s’exprimait au début de la réunion, il n’y a "rien de nouveau dans le processus de formation du gouvernement".

Le PJD "soutient l’orientation choisie" par le Premier ministre "pour former un gouvernement comprenant les mêmes formations que la majorité sortante", ajoute par ailleurs le communiqué.

Vainqueur des élections en 2011, le PJD avait largement remporté les législatives du 7 octobre. M. Benkirane avait été reconduit par le roi Mohammed VI à la tête du gouvernement de coalition qu’il dirigeait depuis cinq ans. Malgré d’interminables tractations, le patron du PJD n’est pas parvenu à former une nouvelle majorité.

Il propose de reconduire la coalition sortante, une alliance hétéroclite de quatre formations rassemblant islamistes, libéraux et ex-communistes. Mais le Premier ministre fait face à l’opposition du ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, patron du Rassemblement national des Indépendants (RNI) qui exige l’entrée au gouvernement de deux autres formations alliées.

M. Akhannouch est parvenu à constituer autour de lui une alliance de partis, lui permettant de tenir tête à Benkirane, et de se poser comme un nouveau poids lourd de la politique locale et de l’opposition aux islamistes.

C’est la première fois dans son histoire récente que le pays reste aussi longtemps sans gouvernement, même si cette situation n’a eu jusqu’à présent que très peu d’impact sur la vie des institutions et le quotidien des Marocains.

(Avec AFP)

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