Maroc: le gouvernement annonce une série de réformes après les vives critiques du Roi
Le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a annoncé jeudi la mise en place d’un plan d’action pour « corriger les irrégularités en matière de gestion de la chose publique », soulevées quelques jours plus tôt par le roi Mohammed VI dans un discours très virulent contre l’incompétence et l’irresponsabilité de la classe politique et de l’administration.
Parmi les six mesures phares figurent la réforme de l’administration publique à travers l’amélioration de sa gouvernance, de son efficience et la qualité de ses prestations, la promotion de l’investissement ou encore la simplification des procédures administratives, la mise en œuvre complète de la Constitution et la corrélation entre responsabilité et reddition des comptes, la nécessité de servir le citoyen et d’être à l’écoute de ses doléances et de répondre à ses attentes, la nécessité d’améliorer les conditions du développement humain et la justice territoriale.
Le chef du gouvernement a également affirmé que les différents départements ministériels devront faire dans les "prochains mois" des propositions "concrètes", qu’elles soumettront à son cabinet, pour mettre en oeuvre les directives royales.
Il a demandé que chaque secteur gouvernemental élabore un document contenant les mesures qu’il entend entreprendre pour les intégrer dans le plan d’urgence qui constituera la partie essentielle de l’action durant la prochaine étape.
Fin juillet, à l’occasion d’un discours marquant le 18e anniversaire de son accession au trône, le roi Mohammed VI avait tenu classe politique et institutions pour responsables des problèmes de développement que connaissent certaines régions, tout en louant le dynamisme du secteur privé.
Une réunion s’est par ailleurs déroulée mardi à Rabat, en présence du ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, du général de corps d’armée commandant de la Gendarmerie Royale, du directeur général de la sûreté nationale, du directeur général de la Surveillance du territoire, du directeur général des Etudes et de la documentation, du général de brigade inspecteur des forces Auxiliaires (zone sud), du général de brigade inspecteur de la Protection civile, du délégué général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion et du général de brigade directeur de l’Institut Royal de l’Administration Territoriale, pour examiner "les moyens permettant la mise en oeuvre des différentes instructions royales", selon un communiqué du ministère de l’Intérieur.