Maroc : le classement de RSF ne reflète pas le « bon niveau de la liberté de presse » (ministre)

Pour le ministre marocain de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi,
la réalité de la liberté de la presse au Maroc est beaucoup plus en avance par rapport au classement de certains rapports internationaux en la matière.

Les rapports publiés actuellement, et plus particulièrement ceux de "Human rights watch" et de RSF parlent pas d’un recul de la liberté de la presse, mais d’une avancée réalisée, a-t-il dit jeudi.

M. El Khalfi, qui a souligné que le Maroc a gagné six points dans le classement de "Reporters sans frontières", après en avoir gagné deux auparavant, a toutefois relevé que le classement global plaçant le Maroc à la 130ème place parmi 180 pays, ne reflète pas le « bon niveau de la liberté de la presse dans le royaume » ;

Le ministre a précisé que les indicateurs du ministère de la Justice et des Libertés relatifs aux affaires liées à la presse montrent que la moitié des procès jugés ont bénéficié de l’acquittement, alors que l’autre moitié a fait l’objet de verdicts imposant des amendes modérées, précisant qu’aucune peine de prison n’a été prononcée à l’encontre de journalistes durant l’année dernière.

Il a rappelé que le Maroc ne figure pas sur la liste des pays connus par des pratiques systématiques à l’encontre des journalistes et de la presse. Cela dénote, selon M. El Khalfi, d’une absence de violations graves contre les journalistes.

Les rapports de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), sur le respect du pluralisme dans les bulletins d’information et les émissions de débat, font ressortir un progrès, a-t-il ajouté, plaidant pour davantage d’équité en matière de traitement de la réalité de la liberté de la presse au Maroc sur la base de données tangibles.

Le ministre a affirmé que les pouvoirs publics sont conscients des défis qui se posent, surtout en rapport avec la modernisation du système juridique, les révisions profondes dans ce sens et l’amélioration du climat général de pratique de la profession.

M. El Khalfi a rappelé que le système d’aide publique aux journaux est fondé, depuis 2012, sur les principes de l’impartialité, de la transparence et de la contractualisation, ajoutant qu’aucune décision n’a été prise contre une instance ou une entreprise de média ayant présenté une demande pour bénéficier de l’aide publique, à l’exception des cas relatifs au non-paiement des charges sociales ou fiscales, qui sont soumis à une commission dont la moitié des membres sont des professionnels.

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