Maroc : le 78ème anniversaire des batailles de Jbel Baddou, épopée mémorable dans l’histoire de la lutte pour l’indépendance

Maroc : le 78ème anniversaire des batailles de Jbel Baddou, épopée mémorable dans l
Ces batailles, menées en 1933, ont été l’occasion de démontrer la bravoure et le courage ainsi que l’héroïsme dont la population locale avait fait preuve dans sa lutte contre le colonialisme qui avait installé des zones militaires dans la région de Tadla, Marrakech et Meknès, a indiqué un communiqué du Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération.

Les batailles de Jbel Baddou, qui figurent parmi les plus importantes engagées par les habitants de la région d’Errachidia contre les forces coloniales, marquent une étape phare dans l’histoire du mouvement de la résistance nationale contre les forces d’occupation.

Durant ces batailles, qui font partie de la résistance armée menée durant la période allant de 1908 à 1933, les habitants de la ville d’Errachidia et des tribus avoisinantes ont fait montre de bravoure, de patriotisme et d’un sens élevé de sacrifice pour la défense des valeurs sacrées de la Nation.

Cette lutte avait notamment débuté par la bataille de Boudnib en 1908 puis celle d’Ifri en 1914, suivie d’autres affrontements dans la région du Tafilalet, de Taza et les environs de Guelmima et Tadighoust, rappelle le Haut-Commissariat.

En 1933, lors de la bataille de Jbel Baddou, les Moujahidines avait tenu tête à une armée sophistiquée, à une aviation efficace et à des effectifs l’encerclant de tous bords. Le général Huré fit appel à cinq généraux et à trois régions militaires.

La résistance, menée par les combattants des différentes régions du Maroc, s’endurcissait de plus en plus.

Le versant sud du Haut-Atlas connut alors ses dernières grandes batailles contre l’occupant français. En fait, les guerriers des Aït Mrghad, des Aït Hdiddou, des Aït Issa et d’Assif Melloul furent renforcés par les durs combattants des Aït Atta.

Face aux dizaines de milliers de soldats de différents ordres (soldats réguliers, légionnaires, spahis), les guerriers locaux n’avaient que trois cents fusils artisanaux. Ils faisaient montre, cependant, d’une grande conviction en leur cause, d’un devoir patriotique infaillible et d’une forte détermination.

La stratégie des attaques-éclaires avait donné ses fruits. Au début, le général Huré décidera d’assiéger les moudjahidines par derrière, une initiative qui s’est avérée dans quelques jours déjà non rentable, tellement la contre-attaque avait été tenace.

L’on passa ainsi à la confiscation des points d’eau, privant les populations de cette matière vitale. En fait, toute une population avait été mobilisée dans ces batailles.

Des initiatives françaises pour la négociation avec les forces des Moujahidines ont été lancées mais en vain. Après cet échec de négociations, les forces d’occupation ont déclenché une attaque contre les combattants, le 25 août 1933.

La lutte des fils des tribus du Grand Tafilalet, à l’instar des fils des différentes régions du Royaume, s’est poursuivie jusqu’à la réalisation de la volonté du Roi et du Peuple, celle du retour à la légitimité et l’annonce de l’indépendance du Maroc en 1955.

Le Haut-commissariat a souligné que la famille de la résistance et de l’armée de libération, qui commémore l’épopée de la bataille de Jbel Baddou, vise à travers cette célébration la préservation de la mémoire nationale et la faire connaître aux générations montantes, en vue d’enraciner davantage l’esprit de civisme et de citoyenneté dans le présent et pour le futur.

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