Maroc : la cellule démantelée promettait le pire pour ce vendredi (BCIJ)

La cellule démantelée jeudi par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) était « un vrai commando », dont les membres projetaient de commettre ce vendredi des attentats terroristes dans le Royaume, a affirmé le directeur du Bureau, Abdelhak El Khayyam.

Lors d’une conférence de presse au siège du BCIJ à Salé, M. El Khayyam a indiqué que cette cellule, dont les dix membres étaient partisans de l’organisation terroriste dite "Daech", planifiait de perpétrer des attentats terroristes ce vendredi contre des établissements publics et des personnalités civiles et militaires, soulignant que l’arrestation de ses membres a eu lieu sur la base de rapports et d’informations sécuritaires précises.

Ce qui caractérise cette cellule, a-t-il précisé, est la nature des armes acheminées par ses membres depuis la Libye, dans la mesure où elles sont fabriquées à base de produits biologiques et chimiques nocifs destinés à confectionner des engins explosifs, outre la particularité d’avoir enrôlé un ressortissant français et un mineur qui a été entrainé à commettre un attentat à la voiture piégée.

Armes en provenance de Libye

Cette cellule, dont les membres s’activaient à Essaouira, Meknès et Sidi Kacem et qui était dirigée par un individu originaire de la ville de Laâyoune, avait reçu une fois avoir prêté allégeance au leader autoproclamé du groupe terroriste "Daech" différentes armes introduites à l’intérieur du territoire national en provenance de la Libye, a ajouté le directeur du BCIJ, rappelant que les membres de cette cellule ont reçu des entrainements militaires à proximité de la ville de Tan-Tan, à l’instar de ce qui se passe en Syrie et en Irak dans l’objectif de commettre des opérations terroristes de nature à déstabiliser la sécurité du Maroc et à attenter à sa stabilité.

Ces éléments terroristes ont érigé un camp d’entrainement militaire à Sehb El Harcha (environ 20 km au sud de Tan-Tan) a rappelé M. El Khayyam, soulignant que ce choix a été porté sur ce lieu en raison de sa ressemblance avec les zones où est établie "Daech" en Syrie et en Irak.

Les services de sécurité marocains se sont assurés, de manière tangible et irréfutable, de l’existence d’une coordination entre des membres du "Polisario" et certaines cellules terroristes, a affirmé le directeur du BCIJ.

Armes de fabrication irakienne

La majorité des armes saisies lors du démantèlement de cette cellule sont de fabrication irakienne et ont été introduites au Maroc à partir du territoire libyen, a-t-il souligné, soutenant que l’étau qui se resserre sur "Daech" en Irak et en Syrie a contraint cette organisation à exporté ses activités terroristes en Libye, pays qui connait actuellement une situation d’instabilité, et à coordonner ses opérations avec ses autres cellules dans la région, tout en leur fournissant des armes et des fonds.

Plusieurs organisations terroristes, dont "Al-Qaïda" et "Daech", avaient, à maintes reprises, exprimées "leur intention de perpétrer des opérations terroristes au Maroc sans y parvenir", a-t-il noté.

La politique proactive et anticipative adoptée par les services de sécurité marocains a prouvé son efficacité à faire face aux complots terroristes, a fait savoir M. El Khayyam, soulignant l’importance de poursuivre l’adoption d’une stratégie de prudence et de vigilance pour y faire face.

L’enquête menée avec les suspects permettra de jeter la lumière sur plusieurs facettes en relation avec les plans de cette cellule terroriste, a-t-il dit.

En outre, il a fait remarquer que cette cellule enrôlait des éléments de différents niveaux d’enseignement en ayant recours aux réseaux sociaux, a-t-il précisé, ajoutant que la perquisition d’un domicile à El Jadida a permis la saisie "d’armes, de drapeaux de +Daech+ et d’un croquis de missile". Des explications techniques ont été fournies par les responsables de la Police technique et scientifique sur la nature des armes saisies lors du démantèlement de cette cellule.

Parmi les armes saisies figurent un fusil à pompe, trois pistolets mitrailleurs, quatre mitrailleuses automatiques et un pistolet semi-automatique, en plus de six bouteilles contenant un mélange de produits explosifs, trois bouteilles contenant des solutions artisanales biologiques nocives, des bombes lacrymogènes et des matériaux utilisés dans la fabrication d’engins explosifs.

Un passeport étranger, quatre ordinateurs portables, plusieurs téléphones portables, des uniformes militaires et le croquis d’un missile ont été également saisis, lors des perquisitions.

Jeudi, le ministère de l’Intérieur a indiqué que le BCIJ, relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a réussi à mettre en échec un "plan terroriste dangereux", suite au démantèlement d’un réseau composé de 10 membres, dont un ressortissant français et à la saisie d’armes et de munitions.

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