Maroc: la banque centrale abaisse de nouveau son taux directeur, à 2,5%

La Banque centrale du Maroc a décidé mardi d’abaisser pour la deuxième fois consécutive son taux directeur, à 2,5%, un niveau inédit destiné à soutenir « davantage la reprise » de l’activité économique, alors que la croissance devrait se limiter à 2,5% en 2014.

"Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de baisser à nouveau son taux directeur, de 2,75% à 2,5%", a déclaré à la presse le gouverneur de BAM, Abdellatif Jouahri, à l’issue d’une réunion trimestrielle.

En septembre, la banque centrale du royaume avait décidé pour la première fois d’abaisser son taux directeur à moins de 3%, pour stimuler la croissance en poussant "les banques à faciliter les conditions d’octroi des crédits" et en incitant "les entreprises un peu attentistes à reprendre de l’activité".

Cette nouvelle baisse a notamment été décidée en considérant le maintien d’un taux d’inflation faible (0,4% en 2014, 1,2% à l’horizon 2015).

D’après M. Jouahri, le taux de croissance se situera lui à 2,5% en 2014, avant d’accélérer à 4,4% en 2015, en adéquation avec les prévisions du gouvernement.

L’Europe, de loin le premier partenaire économique du royaume, connaît une croissance "atone", a relevé M. Jouahri, qui estime que la politique de "diversification" des partenaires engagée par le royaume constitue "la bonne voie".

En matière de déficit, l’objectif de repasser sous la barre des 5% à fin 2014 sera "atteint" (4,9%), et il devrait même être ramené à 4,3% l’an prochain, à la faveur notamment de la poursuite de la réforme de la caisse de compensation, qui subventionne des produits de grande consommation.

Son coût avait culminé à 55 milliards de dirhams (plus de cinq milliards d’euros) en 2012 mais ne devrait plus être que de 23 mds de dirhams (moins de deux mds d’euros) en 2015 après la décision de libéraliser totalement les prix de l’essence.

Pour le Maroc, dépourvu d’importantes réserves en hydrocarbures, la baisse du cours du pétrole à 70 dollars le baril est d’ailleurs un "élément extrêmement positif", a noté Abdellatif Jouahri.

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