Maroc : atteinte de trisomie 21, Yasmine obtient son bac avec mention

Il y a quelques jours, les candidats au baccalauréat découvraient s’ils avaient ou non réussi à l’examen. Et c’était un événement. A Casablanca, au Maroc, une élève atteinte de Trisomie 21 a, elle aussi, créé la surprise en devenant également bachelière. La jeune fille, Yasmine Berraoui, a obtenu l’honorable note de 12,3/20 dans la branche des sciences physiques, ce qui lui vaut la mention Assez Bien.

En décrochant ce diplôme qui lui ouvre la voie à l’université, la jeune fille a démontré qu’elle pouvait aller au delà de son handicap et vivre comme les autres. Un pied de nez à cette maladie génétique qui a longtemps mis à l’écart un grand nombre de ceux qui en étaient atteints. C’est le message que son père journaliste, Jamal Berraoui a tout de suite voulu faire passer, en écrivant un article élogieux mais aussi plein d’amour pour sa fille. «Yasmine a intégré le cursus scolaire normal, explique t-il sur Challenge.ma. Elle a toujours eu des notes qui la classent parmi les bons élèves, aux alentours de 14/20 de moyenne. Mais elle travaille deux fois plus depuis le primaire, et bénéficie de cours de soutien. Cette année, nous n’avons pas eu un seul week-end en famille. La récompense, la réussite de Yasmine n’en est que plus belle.» Et d’ajouter : «Si je vous en parle, c’est parce que les parents d’enfants handicapés sombrent souvent dans la sinistrose, alors qu’avec des efforts, beaucoup d’efforts tous les espoirs sont permis.»

«Un enfant handicapé, ce n’est ni une punition ni une impossibilité à vivre»

La réussite de Yasmine est d’autant plus méritoire qu’elle n’a jamais eu droit à un soutien particulier au sein de l’établissement dans lequel elle était scolarisée. Ses parents ont été son seul et principal soutien depuis sa plus tendre enfance. D’ailleurs, tous deux ont tenu à ce qu’elle soit traitée sur un pied d’égalité avec les autres élèves «A sa naissance, les médecins nous ont affirmé que notre fille ne serait jamais comme les autres, qu’elle n’aurait pas les mêmes aptitudes que les enfants de son âge, etc., raconte sur Menera. ma, Jamal Berraoui. Mais nous n’avons pas baissé les bras. Contrairement à certains parents qui tentent, une fois informés du handicap de leur enfant, de le cacher des regards, nous nous sommes battus pour assurer à Yasmine une scolarité normale. A coup de sessions d’éducation psychomotrice, d’appui psychologique, d’espoir et de foi, nous sommes parvenus, à atténuer l’impact de cette infirmité sur elle.»

Après la magnifique réussite de sa fille, Jamal Berraoui souhaite voir se développer, dans les établissements scolaires, des structures destinées à appuyer les familles «qui paient le lourd tribut à cette maladie». «Mon propos c’est de dire aux parents d’enfants aux besoin spécifiques, que le pire n’est pas sûr. L’amour, l’abnégation, mais aussi la science permettent l’espoir, écrit-il sur son compte Facebook C’etait l’essence de mon message. Un enfant handicapé, ce n’est ni une punition ni une impossibilité à vivre. C’est juste une opportunité pour sublimer son amour parental.»

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite