Maroc: La problématique du chômage est liée à la croissance économique et non à l’université (Daoudi)

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi, a souligné, mardi à Rabat, que la problématique du chômage des jeunes au Maroc est liée à la croissance économique et la capacité du gouvernement à créer des postes budgétaires et non à l’université.

S’exprimant lors d’un atelier national sur "l’employabilité des jeunes au Maroc", M. Daoudi a affirmé qu’"il est actuellement impossible de dire que l’université engendre le chômage, faisant remarquer que le taux de chômage peut augmenter d’une année à l’autre tant que l’économie nationale n’enregistre pas une croissance soutenue de 7 à 8 %.

Après avoir qualifié le chômage de problème épineux auquel le monde entier est confronté et qui a épuisé politiciens et chercheurs, M. Daoudi a noté que le Maroc n’enregistre pas le plus fort taux de chômage.

Dans ce contexte, il a précisé que le taux des diplômés chômeurs a atteint 57 pc en Espagne, 35 % en Italie et 25 % en France, affirmant que ces données ne remettent pas en cause la qualité de la formation dispensée au sein de leurs universités mais s’expliquent plutôt par des considérations économiques.

Pour sa part, le ministre délégué auprès du ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelle, Abdelaâdim Guerrouj a indiqué que l’employabilité au Maroc revêt une importance stratégique, estimant que l’avenir et la richesse du pays dépendent de son capital humain.

Dans ce sens, il a appelé à mieux exploiter les ressources humaines pour assurer durablement la prospérité et la renaissance économique et sociale du pays.

Relevant que le système d’éducation et de formation est susceptible de convertir ce potentiel humain en richesse, M. Guerrouj a invité les entreprises à oeuvrer pour intégrer davantage les jeunes diplômés et répondre aux préoccupations exprimées en la matière.

Pour le Secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Driss Guerraoui, le Maroc est appelé à relever les défis qui se posent en termes d’employabilité et d’intégration des jeunes notamment ceux démographiques et économiques.

Citant quelques facteurs conjoncturel et structurel qui influencent le taux de chômage dont l’augmentation de la population active sur le marché de l’emploi et l’exode rural avec 180.000 personnes qui s’installent en villes chaque année, M. Guerraoui a indiqué que le nombre des jeunes en quête d’emploi a atteint quelque 650.000 dont 200.000 sans formation ni diplômes alors que les postes créés par les différents secteurs économiques, sur la période allant de 2000 à 2013, se situent aux alentours de 138.000 postes par an seulement.

Initié par la Faculté des sciences d’éducation dans le cadre du projet Européen Tempus-logic, cette rencontre a été axée sur plusieurs thématiques notamment "Adéquation formation-emploi" et "Gouvernance du marché de l’emploi".

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