Maroc : Hamid Chabat élu à la tête du parti de l’Istiqlal face au fils d’Allal El Fassi

Maroc : Hamid Chabat élu à la tête du parti de l
Après une bateille acharnée de plusieurs mois, le remuant et tribun député-maire de Fès, Hamid Chabat, a été élu dimanche nouveau chef de l’Istiqlal, un des plus vieux partis du Maroc et deuxième force au sein de l’actuelle coalition gouvernementale, au terme d’un scrutin interne inédit.

L’élection de Hamid Chabat au poste de secrétaire général du parti de l’Istiqlal (PI) a douché les espoirs des partisans de Abdelouahed El Fassi. Le fils de feu Allal El Fassi, l’une des figures historiques du mouvement national, n’a hérité ni de l’aura ni des dons oratoires du père qui galavanisait les foules à chacune de ses sorties.

Chabat, un syndicaliste de 53 ans, a été choisi par plus de 900 militants au détriment d’Abdelouahed el-Fassi. L’écart entre les deux candidats n’a été que de 20 voix, le député-maire de Fès recueillant 478 suffrages contre 458 à son rival, cardiologue de profession et ancien ministre de la Santé, selon les organisateurs du scrutin.

"C’est la démocratie qui a gagné aujourd’hui. (…) Nous allons travailler avec Abdelouahed El-Fassi, cô te à cô te, et ouvrir une nouvelle page. Notre pays a besoin d’un vrai changement, et aujourd’hui le parti de l’Istiqlal a montré l’exemple aux autres partis", a déclaré Hamid Chabat.

La tenue de cette élection au Palais des Congrès de Skhirat, station balnéaire située à une trentaine de kilomètres de Rabat, constituait une première, ce dont se sont félicités les militants interrogés en marge du vote.

"Le principe démocratique est aujourd’hui adopté et on ne peut que s’en réjouir", a déclaré Karim Ghellab, président de la première chambre du Parlement marocain et dirigeant de l’Istiqlal.

L’Istiqlal est la 2e force de la coalition gouvernementale derrière le parti Justice et développement (PJD), mouvement islamiste sorti grand vainqueur des législatives organisées fin 2011 dans le tumulte du Printemps arabe.

Il compte plusieurs ministres dont ceux de l’Economie et des Finances, Nizar Baraka, et de l’Education, Mohamed El Ouafa.

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