Maroc: « Benkirane devrait aller à Bouya Omar se faire exorciser »


Le premier ministre « Benkirane devrait aller à Bouya Omar se faire exorciser »

Maroc:
A Casablanca le secrétaire général du parti Istiqlal, deuxième force politique de la coalition gouvernementale, semble après une brève accalmie, reprendre son bâton de prédicateur anti-Benkirane. « Abdelilah Benkirane, devrait arrêter de se plaindre des diables, des crocodiles et autres lutins politiques qui saboteraient son travail, s’il trouve encore qu’il en souffre, il n’a qu’aller passer une nuit au marabout Bouya Omar, pour se faire exorciser». C’est en ses termes inattendus, que s’est exprimé Hamid Chabat le leader de l’Istiqlal et premier allié en nombre, du PJD, à la majorité gouvernementale. Selon le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, qui a rapporté ses déclarations, Hamid Chabat a invité Abdelilah Benkirane a cessé « ses tergiversations » et à vaquer à la définition d’une vision claire pour la marche de son gouvernement et du pays dont il est le chef de l’exécutif.

«Nous avons un gouvernement multicéphale où chaque ministre agit seul, sans coordination avec ses camarade et en l’absence de toute vision fédératrice, ou stratégie arrêtée et aux objectifs déterminés» a accusé Hamid Chabat, rapporte la même source. Il ajouta que «Si nous nous maintenons à la majorité gouvernementale, c’est surtout pas pour le bon plaisir de monsieur Benkirane, mais au nom de l’intérêt nationale dont nous nous faisons avocats» indiquant que son parti «a épargné au Maroc des catastrophes que le PJD allait lui provoquer à travers des mesures qui auraient embraser le pays».

A rappeler que Hamid Chabat a tenu, depuis son élection à la tête de l’Istiqlal, un discours critique des plus véhéments, à l’égard de son allié gouvernemental le PJD. La dernière réunion du Secrétariat général du PJD a elle élargi la marge de manœuvre du chef du gouvernement, ouvrant pour la première fois la voie à la discussion des différents scénarios possibles de l’après-gouvernement suite à des élections anticipées, après des mois d’entraves de l’action de l’Exécutif et d’une crispation croissante des tensions suite aux critiques adressées pour tout, par tous. L’ombre de la crise économique qui frappe le pays a donc plané sur la réunion bimensuelle ordinaire du SG du PJD, et Abdelilah Benkirane a saisi cette occasion pour exposer les difficultés que doit affronter et qu’affronte le gouvernement pour faire passer, et pour réaliser, ses projets de réformes.

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