Marine Le Pen souhaite « en finir avec l’Union européenne »

« L’Union diminue la France, elle la sépare du monde. Je ne me résous pas à voir la France diminuée, dépendante, séparée », a lancé la candidate du FN.

"En Europe aussi, il est temps d’en finir avec une UE dans une tentation de fusion qui détruit l’Europe des nations", a lancé Marine Le Pen lors d’une conférence à Paris destinée à préciser sa vision internationale. Jeudi 23 février, la candidate du Front national à la présidentielle, a martelé qu’il était "temps d’en finir avec l’Union européenne". La présidente du FN s’exprimait devant de nombreux journalistes et des représentants de 42 pays étrangers, dont les ambassadeurs du Cambodge, Cuba, Arabie Saoudite, Albanie et Vietnam, selon le FN.

Selon le FN, les Etats-Unis étaient représentés par leur Premier secrétaire d’ambassade, la Chine par un conseiller politique. Personne ne représentait la Russie, de même source, mais un diplomate ukrainien était présent. "Il faut en finir avec ce monstre bureaucratique", a encore dit Marine Le Pen, qui vilipende sans cesse une Union européenne qui serait "totalitaire". "L’Union diminue la France, elle la sépare du monde. Je ne me résous pas à voir la France diminuée, dépendante, séparée", a encore dit la patronne du FN.

"Remettre à plat les traités européens"

"Je me réjouis de la renaissance des peuples européens contre l’Union, pour l’Europe" en tant que continent, a-t-elle aussi relevé, une référence au Brexit en juin dernier ou à l’échec, d’une courte tête, du candidat de son allié le FPÖ au second tour de l’élection présidentielle autrichienne en décembre. "Que Angela Merkel, M. Schulz ou les autres commissaires le veuillent ou non, nous bâtirons une autre Europe", a-t-elle promis. Si elle est élue, elle entend "remettre à plat les traités européens et engager résolument la France dans la construction d’une Europe des nations libres".

Marine Le Pen avait commencé sa conférence en disant vouloir regarder le monde et la France "tels qu’ils sont et non pas tels que je voudrais qu’ils soient", et engager "la France au service d’un monde multipolaire". Elle a dénoncé l’"aventurisme stratégique des Etats-Unis" et salué le "réalisme et la volonté de changement" du nouveau président américain Donald Trump. La Russie est un "élément décisif de l’équilibre des forces qui peut pacifier la mondialisation", selon elle.

Marine Le Pen veut aussi "rompre avec les relations condescendantes et les discours moralisateurs" concernant l’Afrique: "la non-ingérence ne signifie pas pour autant l’indifférence". Elle aura un ministre de la coopération. Le début de sa conférence a été interrompu par une Femen criant "Marine féministe fictive", évacuée sans ménagement par le service d’ordre du Front national.

(Afp)

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