Marine Le Pen d’accord pour une « union nationale », mais veut des « décisions fermes »

La présidente du Front national Marine Le Pen s’est dite d’accord pour une « union nationale », à l’issue d’une rencontre à l’Élysée avec François Hollande et Manuel Valls, mais a demandé des « décisions fermes ».

La dirigeante du FN s’est déclarée "attachée à cette union nationale" dans la cour de l’Élysée, une union qui ne doit pas être entendue comme un "étouffoir" : celle-ci "ne se fera que derrière des actions susceptibles d’assurer la sécurité des Français sinon elle se délitera."

Pour elle, "les Français attendent que des décisions fermes soient prises, pour les protéger d’un danger qui existe, s’est aggravé."

Sur la prolongation de l’état d’urgence de trois mois, voeu exprimé par François Hollande devant les responsables parlementaires, "nous sommes sur le principe (…) d’accord" a répondu la dirigeante du FN.

Mais Mme Le Pen a demandé que cette prolongation "serve à aller désarmer les banlieues, perquisitionner, aller chercher les armes qui pullulaient déjà sous le mandat de Nicolas Sarkozy –qui n’avait pas tenu sa promesse à l’époque– et qui continuent à pulluler."

Mme Le Pen, qui était accompagnée par l’un des vice-présidents du FN, Florian Philippot, et par le secrétaire général du parti, Nicolas Bay, a indiqué que les "solutions" qu’elle a soumises aux deux têtes de l’exécutif "n’ont pas beaucoup changé, ce sont à peu près les mêmes" qu’après les attentats de janvier contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher suite auxquels elle avait déjà été reçue à l’Élysée.

"Aucune d’entre elles n’a été choisie par le gouvernement jusqu’à présent. Elles touchent évidemment d’abord à l’existence pérenne de nos frontières, car elles semblent être utiles, contrairement à ce qu’on nous avait dit jusqu’à présent, puisque les contrôles ont été rétablis au moins pendant un certain temps", a souligné Mme Le Pen.

Mme Le Pen a aussi répété sa demande d’un "rétablissement" des moyens de l’armée, de la police et des douanes, des "mesures extrêmement fermes à l’égard de ceux qui, étrangers ou double nationaux, ont été détectés sur notre territoire comme radicalisés, à l’égard des structures qui soutiennent le fondamentalisme islamiste".

Elle a réitéré son "inquiétude" concernant "les gigantesques vagues de migrants qui arrivent et qui vont continuer à arriver", craignant "une infiltration terroriste" avec la "dissémination de ces migrants dans les villages, villes en France", et citant le chiffre de 3 millions d’ici 2017 annoncés par la Commission européenne.

Mme Le Pen a aussi redit sa volonté d’un changement d’"alliés et adversaires au niveau international".

Elle a enfin indiqué que la campagne FN pour les régionales reprendraient "progressivement" après le deuil national.

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