Marine Le Pen cherche à se relancer après la présidentielle

La cheffe de file de l’extrême droite française Marine Le Pen, qui sera candidate aux législatives, tente de se remettre en selle après une sévère défaite à la présidentielle qui a secoué son camp malgré un score historique.

A la veille de la date limite du dépôt des candidatures pour les législatives, la patronne du Front national (FN) a annoncé jeudi qu’elle se présentait lors du scrutin des 11 et 18 juin, dans la circonscription d’Hénin-Beaumont (nord), ville dirigée par son parti, où elle avait déjà été candidate en 2007 et 2012, sans succès.

"Je n’imaginais pas ne pas être à la tête de mes troupes dans une bataille que je considère comme fondamentale", a expliqué jeudi Mme Le Pen sur la chaîne TF1, alors que sa discrétion depuis la défaite au second tour de la présidentielle face au centriste Emmanuel Macron (33,9% des voix contre 66,1%) avait alimenté les supputations sur un éventuel renoncement.

Pour le grand public, il s’agit de se montrer prête à ferrailler avec Emmanuel Macron. "Je dis aux Français: si vous voulez avoir l’assurance qu’il n’y ait pas de compromission, de complaisance avec la politique menée par M. Macron, il n’y a qu’un seul vote possible, c’est celui qui se portera sur le Front national", a insisté Mme Le Pen, lors d’une conférence de presse, vendredi, à Hénin-Beaumont.

Pour tenter de reprendre la main, Mme Le Pen a d’abord cherché à faire taire les critiques internes exprimées après la défaite, et ce, malgré un score historique pour l’extrême droite française avec 10,6 millions de voix.

Certains n’ont en effet pas caché leur déception après le 7 mai, à l’image de la nièce de la patronne du FN, Marion Maréchal Le Pen, l’une des deux seuls députés du parti et poids lourd de la formation dans le sud de la France, qui a annoncé son retrait provisoire de la vie politique.

Sans fard, la cheffe du FN a reconnu un "débat qui a été raté" entre les deux tours. "J’ai souhaité mettre en avant les très grandes craintes que je nourrissais à l’égard d’Emmanuel Macron. Je l’ai fait avec fougue, passion, peut-être trop de fougue, trop de passion, certains n’attendaient pas cela", a-t-elle concédé.

Elle a aussi ouvert la porte à une "réflexion" sur la sortie de l’euro, souhaitée par son bras droit Florian Philippot mais vue comme un obstacle pour parvenir à des victoires électorales majeures par de nombreux dirigeants FN.

"J’ai bien conscience que le sujet de l’euro a inquiété considérablement les Français, de manière presque irrationnelle, c’est un fait", a-t-elle affirmé.

avec AFP

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