"Je l’ai vue au centre de soins de l’école Qouneitra. Quand j’ai été blessé, elle a nettoyé mes plaies jour après jour. J’ai appris à la connaître et à l’aimer de plus en plus", raconte Abou Khaled, son collier de barbe taillé de près. Sa fiancée, rougissante sous son maquillage, évoque le sourire aux lèvres les débuts de leur amour. «Quand nous nous sommes rencontrés, il s’est passé quelque chose», se rappelle cette Syrienne de 23 ans qui s’est contentée pour son mariage d’ajouter un voile blanc à sa blouse d’infirmière.
Et lorsque Hanane a perdu son frère dans les violences qui ensanglantent la Syrie depuis mars 2011, Abou Khaled l’a soutenue.
"Quand mon frère est mort, notre amour est devenu plus fort», explique la jeune femme, assise aux côtés d’Abou Khaled, qui porte un gilet militaire doté d’une infinité de poches. "Et en plus, c’est un révolutionnaire!", glisse-t-elle dans un sourire.