Dans les studios de Maria TV, lancée au Caire le premier jour du ramadan, le 20 juillet, deux présentatrices gantées, couvertes de noir des pieds à la tête et dont seuls les yeux sont visibles à travers une fente, débattent des questions éditoriales du jour.
La chaîne est dirigée par des femmes et toutes celles qui apparaissent à l’écran portent le niqab, une première dans le paysage médiatique égyptien plus connu pour ses actrices sexy de séries télévisées.
La chaîne a attisé les craintes de ceux qui y voient une étape supplémentaire dans la montée de l’islamisme après la révolution égyptienne qui a permis aux Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi, et à d’autres groupes islamistes d’obtenir une large majorité aux élections législatives.
D’autres soulignent que Maria TV est un exemple de la liberté d’expression que réclamaient les militants à l’origine de la révolution.