Manuel Valls veut réduire les déficits sans casser la reprise économique

Manuel Valls s’est exprimé devant l’Assemblée, ce mardi, pour son discours de politique générale. Parmi les principales annonces: l’assouplissement de la réforme des rythmes scolaires, la réduction de moitié du nombre de régions d’ici 2017, la disparition des conseils départementaux à «l’horizon 2021», et la suppression des cotisations patronales au niveau du Smic dès janvier 2015.
«Trop de souffrance, pas assez d’espérance, telle est la situation de la France»… C’est ainsi que Manuel Valls, une semaine après sa nomination comme Premier ministre, a entamé sa déclaration de politique générale.

Manuel Valls s’est engagé à poursuivre le redressement des finances publiques d’ici la fin du quinquennat mais sans casser la reprise économique, indiquant son intention de discuter de ce "nécessaire équilibre" avec les partenaires européens de la France.

"Je suis pour le respect de nos engagements, pour le sérieux budgétaire, pas pour l’austérité", a dit le Premier ministre dans son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale.

"Je ne veux pas casser la croissance, sinon nos déficits ne diminueront pas et le chômage ne sera pas réduit. Bien sûr, il faut redresser nos comptes publics mais sans casser notre modèle social et nos services publics, sinon les Français ne l’accepteraient pas", a-t-il ajouté.

Manuel Valls a confirmé que les dépenses publiques diminueraient de 50 milliards d’euros sur la période 2015-2017, un effort "qui sera partagé par tous". Il sera réparti à hauteur de 19 milliards entre l’Etat et ses agences, 10 milliards pour l’assurance maladie et 10 milliards pour les collectivités locales.

Alors que l’objectif d’un déficit public ramené à 3,0% du PIB semble difficile à atteindre pour 2015 comme convenu avec la Commission européenne, il a évoqué la nécessité d’un "nécessaire équilibre" entre croissance et redressement des comptes publics que la France va, selon lui, "expliquer" à ses partenaires européens.

Il a déclaré par ailleurs que les efforts de la France pour améliorer sa compétitivité ne devaient pas être "balayés" par un niveau trop élevé de l’euro.

Le Premier ministre a estimé d’autre part que la Banque centrale européenne menait une politique monétaire "moins expansionniste" que ses homologues américaine, anglaise ou japonaise et que la reprise économique de la zone euro était "moins vigoureuse" qu’ailleurs.

"Ce sujet, qui va d’ailleurs être au coeur des prochaines élections européennes, je veux l’aborder très directement", a-t-il assuré.

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