Manuel Valls pointé du doigt après le « fiasco » de la fête du PSG

Manuel Valls a été accusé mardi d’amateurisme par la droite après les violences qui ont terni la veille les célébrations du sacre du Paris Saint-Germain, qualifiées de « fiasco » par le patron du football professionnel français. Le ministre de l’Intérieur a riposté aux attaques en prenant la défense des forces de l’ordre et en promettant des sanctions exemplaires à l’encontre des « ultras » et des « casseurs » qui ont sévi lundi soir sur l’esplanade du Trocadéro à Paris lors de festivités organisées au lendemain du premier titre de champion de France gagné par le PSG depuis 19 ans.

Manuel Valls pointé du doigt après le
Une trentaine de blessés légers, dont trois membres des forces de l’ordre, une quarantaine d’interpellations, des centaines de milliers d’euros de dégâts : le bilan de ce qui devrait être une fête a créé une vive polémique.

L’opposition a accusé Manuel Valls et le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, d’avoir autorisé cette manifestation sur la voie publique, dans l’un des endroits les plus touristiques de la capitale, à deux pas de la Tour Eiffel.

Le PSG est victime depuis des années de débordements violents de la part de certains de ses supporters, une situation qui embarrasse les nouveaux propriétaires qataris du club, soucieux de respectabilité.

"Il est vrai (…) que le football, et en particulier le football à Paris, est malade et nous devons, là aussi, en tirer les conséquences", a dit Manuel Valls lors les questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. "Il faut qu’il y ait des sanctions exemplaires (…) il faut être impitoyable à l’égard de ces individus qui se livrent à de telles violences", a-t-il ajouté.

"J’assume, bien évidemment, ma part de responsabilité dans ce fiasco, puisque j’avais donné mon accord pour que le trophée soit remis, non dans l’enceinte du Parc des Princes, mais en ville, afin d’en faire profiter tous les Parisiens, qui attendaient un titre depuis 19 ans", a dit Frédéric Thiriez dans un communiqué.

Face aux critiques, Manuel Valls a accusé la droite de dénigrer le travail des forces de l’ordre. "Je veux rappeler un fait, les coupables ce sont les casseurs", a-t-il dit. "J’entends dire de la part de certains à droite, à l’extrême droite, que la police n’a pas fait son travail. Il y a donc une mise en cause non pas du ministre de l’Intérieur mais des forces de l’ordre et ceci est inacceptable de la part de ces élus."

Après les violences de lundi, le préfet de police de Paris a annoncé que le PSG serait désormais interdit de manifestations festives sur la voie publique.

La tournure des événements ne peut que déplaire au président qatari du PSG, Nasser al Khelaifi, dont l’objectif est de faire d’un club sulfureux une institution triomphante sur le terrain et respectable en dehors, à l’image du FC Barcelone ou du Bayern Munich.

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