Manuel Valls annonce des mesures de soutien financier à la SNCF

100 millions d’euros en plus seront versés en 2017 pour la rénovation du réseau ferroviaire, une enveloppe destinée à être portée à 500 millions par an d’ici à 2020.

Source AFP

Ce mercredi, le Premier ministre a annoncé que l’État allait accorder des soutiens financiers à la SNCF, compensant ainsi en partie les concessions faites aux syndicats sous la pression du gouvernement en vue de mettre fin à la grève de la compagnie publique. Devant les députés, lors de la séance des questions au gouvernement, Manuel Valls a toutefois renvoyé à la remise d’un rapport en août la décision quant à la délicate question de la dette de la SNCF, promettant que celle-ci reviendrait au « législateur ». Premier coup de pouce annoncé par le chef du gouvernement : environ 100 millions d’euros supplémentaires seront versés par l’État en 2017 pour la rénovation du réseau ferroviaire français, une enveloppe destinée à être portée à 500 millions par an d’ici à 2020. « L’effort de renouvellement […] sera porté progressivement à 3 milliards d’euros par an » en 2020, contre 2,5 milliards actuellement, a souligné le Premier ministre, qui répondait à une question du député PS de Gironde Gilles Savary. Deuxièmement, le gouvernement « veillera à maintenir l’équilibre économique actuel » des lignes Intercités, lourdement déficitaires, a-t-il précisé. Enfin, une subvention d’État de 90 millions d’euros destinée aux opérateurs du fret ferroviaire, SNCF en tête, sera maintenue « dès cette année et pour les années à venir afin d’alléger le coût des péages », alors qu’elle devait diminuer.

Vers une prise en charge par l’État d’une partie de la dette de la SNCF ?

Le Premier ministre avait promis la semaine dernière des annonces sur la « trajectoire financière » de la compagnie ferroviaire publique, face aux inquiétudes de la direction de l’entreprise sur le coût du projet d’accord finalement obtenu lundi. L’entourage du patron de la SNCF, Guillaume Pepy, avait poussé vers un « deal » comprenant notamment une prise en charge par l’État d’une partie de la dette de la SNCF. Plombée par l’héritage de sa branche Réseau (ex-RFF), celle-ci dépasse au total les 50 milliards d’euros. Mais Manuel Valls n’a pas tranché sur ce point délicat, renvoyant au rapport déjà prévu pour cet été par la loi ferroviaire de 2014. « Ce rapport examinera les différentes hypothèses de reprise de tout ou partie de cette dette par l’État et la création d’une caisse d’amortissement, ainsi que leurs effets », a-t-il dit devant les députés. « Le législateur disposera ainsi de l’ensemble des données afin de prendre une décision », a-t-il affirmé. Ces annonces interviennent alors que le mouvement de grève des cheminots se poursuit, à l’appel des syndicats contestataires CGT et SUD, en dépit de l’accord trouvé avec la CFDT et l’Unsa.

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