Les manifestantes ont protesté contre le projet de nouvelle Constitution mentionnant les femmes "comme complémentaires de l’homme" et ont demandé que l’égalité des sexes instaurée depuis l’indépendance de 1956 soit maintenue.
Le mouvement Ennahad (islamiste modéré), qui a remporté les élections après la révolution qui a conduit à la chute du président Zine Ben Ali, doit composer avec la pression des salafistes qui souhaitent une application de la charia (la loi coranique) et les organisations laïques d’opposition.
Les protestataires ont défilé dans les principales artères de Tunis pour demander au gouvernement en place depuis le mois d’octobre de concentrer ses efforts sur des sujets plus urgents, tels que le chômage ou le développement régional.
Les opposantes à la loi fondamentale jugent qu’une fois que cette dernière sera adoptée elle ouvrira la porte à de nouvelles remises en cause du statut de la femme.