Cette manifestation est un prélude à une grève de la profession mardi pour dénoncer les pressions du pouvoir, les craintes pour le respect de la liberté d’expression gagnant du terrain en Tunisie.
M. el-Heni doit être libéré lundi, une caution de 2.000 dinars (1.000 euros) ayant été payée à cette fin, selon son avocat Abdelaziz Essid. "Tout se passe comme prévu. Je suis à la prison de la Mornaguia, les procédures pour sa libération sont en cours", a-t-il dit à l’AFP à la mi-journée.
La détention provisoire de M. el-Heni a été ordonnée vendredi matin mais une juridiction d’appel a décidé dans la soirée qu’il était libérable sous caution. Le versement de celle-ci n’était possible que lundi matin, si bien que le journaliste a passé le week end en prison.
Zied el-Heni a été incarcéré pour avoir accusé un procureur d’avoir falsifié des preuves contre un caméraman pour l’impliquer dans une affaire de jet d’oeuf contre un ministre en août. Le vidéaste en question a passé trois semaines en prison, avant d’être libéré mais reste inculpé. Le lanceur d’oeuf, un cinéaste, est lui toujours en prison.
Une partie de la société civile tunisienne et de l’opposition accuse les islamistes Ennahda, la justice et la police de chercher à étouffer la liberté d’expression acquise grâce à la révolution de janvier 2011.