Cette urgence doit se traduire par un remaniement gouvernemental. Oui, il faut remplacer le Premier ministre d’urgence», déclaré le député socialiste, réputé pour ses positions critiques à l’égard du PS auquel il appartient.
«Le pays est dans une situation très grave, il faut agir», poursuit Malek Boutih qui suggère successivement comme possibles successeurs à Jean-Marc Ayrault au poste de Premier ministre les noms de Manuel Valls (ministre de l’intérieur NDLR) qui «a un puissant écho dans le pays», Martine Aubry (maire de Lille NDLR) qui jouit d’une «popularité à gauche», et Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, qui «est un fin connaisseur de la majorité (et) possède une fibre populaire».
A propos du Président de la République, François Hollande, le député socialiste Boutih lui suggère de «s’entourer de personnalités plus fortes avec qui partager le pouvoir et qui pourront le protéger». «S’il reste dans un pouvoir personnel, dans la cage dorée de l’Elysée, il aura un grave problème», augure-t-il.
Enfin Malek Boutih estime que «le jour où la crise atteindra son paroxysme, la dissolution sera incontournable.» «On n’en est pas là», poursuit-il «mais si la situation s’aggrave, alors la nécessité de retrouver un élan et un mandat politique s’imposera».
Deux tiers des Français (67%) souhaitent que François Hollande nomme un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement, selon un sondage Clai-Metronews-LCI réalisé par Opinionway* et publié lundi. Si un changement de Premier ministre et de gouvernement est très largement souhaité, à 80%, par les sympathisants de « droite » (UMP et UDI), il a les faveurs d’une légère majorité des sympathisants de gauche (53%), selon cette question d’actualité posée à la faveur d’un baromètre mensuel de cet institut.