Maître Repiquet: « M. Hammouchi n’a jamais été complice ou même instigateur de quel acte de torture que ce soit »

Réagissant dimanche dans le cadre d’un reportage consacré par l’émission « Supplément » de Canal Plus aux relations France-Maroc après une année de brouille , suite à l’irruption le 20 février 2104 de sept policiers à la résidence de l’ambassadeur du royaume à Paris pour remettre une convocation d’un juge au patron de la DGST, Abdellatif Hammouchi, pour des actes de torture, l’avocat du Maroc, Maître Yves Repiquet a rejeté en bloc ces allégations.

« C’est absolument faux. Des plaintes pour dénonciations calomnieuses ont été déposées en France (NDLR contre le boxeur Zakaria Moumni). Il n’y pas eu d’actes de torture. M. Hamouchi n’a jamais été complice ou même instigateur de quelque acte de torture que ce soit », a-t-il affirmé lors de cette émission.

Pour Maître Repiquet, ces « plaintes pour torture » s’inscrivent dans une double démarche : « essayer de faire rejuger ce qui est en réalité des délits de crime de droit commun pour lesquels ils ont été condamnés » et tenter une « entreprise de déstabilisation d’un très grand acteur de la lutte contre le terrorisme ».

« Est-ce qu’en France on supplicie encore des gens ? La réponse est non », a-t-il noté, avant de souligner qu’ « Aujourd’hui, il faut tordre le coup à ces vieilles lunes qui concernent le Maroc ».

«Je vous invite ne serait-ce qu’à consulter le code de procédure pénale marocain comme le code pénal, ou l’organisation judiciaire marocaine, qui est très en avance même sur la nôtre, et vous verrez qu’on a peut-être non seulement pas de leçon mais peut-être des leçons à recevoir’, a-t-il dit.

Pour son confrère, Maître Ralph Boussier, la prudence doit être de rigueur. Ces « accusations sans aucun preuve sont lancées par des repris de justice ». "On ne peut pas mettre au pilori les gens de cette façon-là et on ne peut pas en l’espèce, parce que la cible n’est pas neutre, choisir une personnalité comme M. Hammouchi, une direction comme celle de la surveillance et de la défense du territoire", a-t-il ajouté.

Présent sur le plateau de l’émission « Supplément », le député socialiste Malek Boutih, invité à réagir, a estimé que « le Maroc a beaucoup évolué ».

Rappelant les années de plomb, le député PS a souligné que le Maroc est « un un pays qui a beaucoup évoluée. Il faut l’aider à aller plus loin (…) », a-t-il relevé. « Sincèrement, le Maroc est un pays qui évolue positivement », a ajouté M. Boutih.

Quant au président de l’Institut du monde arabe (IMA), Jack Lang, c’est « le comportement intempestif d’un juge qui a été la source de ce très regrettable contentieux juridico-diplomatique » entre la France et le Maroc. « Personnellement j’ai été choqué par l’attitude d’un magistrat à l’égard d’un ambassadeur du royaume du Maroc », a-t-il dit dans le cadre de ce reportage.

L’expert en relations internationales, Kader Abbderahim, a de son côté relevé que la France et le Maroc ont des « intérêts communs pour se protéger et protéger leurs ressortissants » face au terrorisme et au radicalisme.

« Aujourd’hui, on a besoin d’un pôle de stabilité et ce pôle de stabilité est le Maroc, et c’est absolument essentiel. C’est essentiel pour tout le monde. C’est essentiel pour les Maghrébins et c’est essentiel pour la France", a-t-il souligné.

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