Macron propose l’identification des candidats à l’asile « dès le territoire africain »

Identifier les réfugiés « dès le territoire africain »: les Européens ont lancé une proposition peu détaillée lundi à Paris à l’issue d’un sommet sur la crise migratoire, face à des chefs d’Etat africains réclamant davantage de financements.

Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé, lundi, la proposition de la France relative à l’identification des candidats à l’asile dès le Niger et le Tchad.

L’objectif est de contribuer à maîtriser les flux migratoires à travers notamment la dissuasion des personnes non éligibles à ce statut de prendre des risques inconsidérés dans une zone extrêmement dangereuse puis en Méditerranée.

Cette procédure permettra de "donner cet asile en commençant la procédure dès le territoire africain" et de mettre ceux qui en ont droit "en sécurité le plus rapidement" possible, a affirmé le chef de l’Etat français à l’issue d’un mini-sommet européo-africain à Paris dédié à la crise migratoire.

Ce Sommet a réuni, côté africain, des dirigeants du Niger, du Tchad et de la Libye et, côté européen, ceux d’Allemagne, d’Espagne et d’Italie.

L’Union européenne est représentée, quant à elle, par la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini.

Selon M. Macron, cette procédure devrait être menée "dans des zones identifiées pleinement sûres au Niger et au Tchad, sous supervision du HCR" (Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU).

L’identification se fera "sur des listes du HCR, fermées", et concernera "des migrants d’ores et déjà identifiés par le HCR et résidant dans ces pays de passage", a-t-il détaillé, en estimant que cela permettra d’éviter "à des femmes et des hommes de prendre des risques inconsidérés dans une zone extrêmement dangereuse puis en Méditerranée".

Fin juillet, le chef de l’Etat français avait déjà annoncé l’intention de la France d’examiner les demandes d’asile directement en Afrique, via des "hotspots" au Niger, au Tchad et en Libye.

Les personnes acceptées au Niger et au Tchad verraient leur voyage facilité, tandis que les personnes non éligibles seraient dissuadées de poursuivre un dangereux périple.

De même, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait fait état, récemment, de l’intention de la France d’ouvrir des centres d’examen pour les candidats à l’asile au Niger et au Tchad.

«Nous sommes en réflexion pour vérifier le côté opérationnel de centres d’orientation que nous mettrions en place» dans ces deux pays, avait indiqué le responsable français.

L’objectif des centres en question est d’«assurer la protection des demandeurs d’asile, éviter les drames méditerranéens et aussi lutter contre les passeurs», avait-il précisé.

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