Macron plaide à l’ONU pour un groupe de contact sur la Syrie

Le président français Emmanuel Macron a plaidé mardi devant l’Assemblée générale des Nations unies pour la création d’un « groupe de contact » sur la Syrie afin d’enclencher une nouvelle dynamique pour aller vers une solution politique au conflit.

Le processus de négociations mené à Astana au Kazakhstan, par Moscou, Téhéran et Ankara, et qui ne traite pas les aspects politiques, "ne suffit pas", a-t-il ajouté.

Le groupe de contact voulu par la France intégrerait les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et "les parties prenantes" au conflit, a précisé Emmanuel Macron.

"Pour établir une paix durable et juste, il y a urgence à nous concentrer sur le règlement politique de la crise par la transition", a-t-il dit. "Je souhaite que nous puissions lancer un groupe de contact avec tous les membres du P5 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité) et l’ensemble des parties prenantes", a-t-il ajouté.

Il n’a cependant pas précisé si l’Iran, un des protagonistes majeurs du conflit, et dont les Etats-Unis ne veulent pas, serait associé aux discussions.

Un groupe international de soutien à la Syrie (GISS) qui regroupait tous les acteurs, soutiens du régime ou de l’opposition, existait depuis 2015.

Les pourparlers d’Astana sont parrainés par la Russie et l’Iran, alliés de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles. Accueillies par un allié de la Russie en Asie centrale, ces négociations sont considérées comme une tentative du Kremlin de pacifier la Syrie après l’intervention militaire russe lancée en septembre 2015.

Par ailleurs, évoquant la question des armes chimiques en Syrie, il a affirmé que "les auteurs de l’attaque du 4 avril dernier devront être traduits devant la justice internationale et cela ne doit plus jamais se produire", a aussi dit le président français.

Une Commission d’enquête de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Syrie a estimé début septembre que les forces syriennes étaient responsables de l’attaque au gaz sarin sur la localité de Khan Cheikhoun (nord-ouest) le 4 avril qui a fait plus de 80 morts, dont de nombreux femmes et enfants.

Avec AFP

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