Macron et le rival de Merkel d’accord pour réformer la zone euro

Le président français Emmanuel Macron a reçu jeudi soir le rival de la chancelière allemande aux législatives de septembre, le social-démocrate Martin Schulz, qui s’est félicité à l’issue de l’entretien d’une "énorme convergence" de vues sur le besoin de réformer l’Europe.

"Il y a une énorme convergence entre son programme et le mien en ce qui concerne les nécessaires réformes à mener en Europe, en particulier dans la zone euro", a déclaré l’ancien président du Parlement européen, qui reste loin derrière Angela Merkel dans les sondages.

L’entretien, qui a duré plus d’une heure, s’est déroulé sous le signe de la "confiance", a commenté Martin Schulz qui a voulu y voir un signe de raprochement malgré l’étroite coopération entre le président français et la chancelière démocrate-chrétienne.

Emmanuel Macron et le candidat social-démocrate (SPD) plaident notamment pour l’instauration d’un ministre des Finances et pour un plan d’investissements dans la zone euro.

Sur ces propositions, y compris d’un budget de la zone euro, "Monsieur Macron a reçu à chaque fois la même réponse à Berlin : non, non, non", a poursuivi le rival de la chancelière.

"Madame Merkel a dit au peuple allemand : j’ai de grands projets pour l’Europe mais je vous les dirai après l’élection. Le président français trouve aussi remarquable qu’on puisse dire après l’élection quels projets on a", a ajouté Martin Schulz.

La chancelière a affirmé le 13 juillet lors d’un conseil des ministres franco-allemand à Paris qu’elle n’avait "rien contre un budget de la zone euro" et qu’"on peut parler" d’un "ministre européen des Finances" mais observé que ces questions ne pourraient être tranchées qu’après les élections générales du 24 septembre en Allemagne.

Juste avant le conseil, Emmanuel Macron avait fait pression sur son hôte en appelant l’Allemagne à "bouger" pour corriger les "dysfonctionnements" de la zone euro dont sa compétitivité économique a selon lui profité.

Le président français plaide pour "des mécanismes de solidarité plus puissants" passant par un "budget" de la zone euro, "un gouvernement qui décide de l’allocation de ce budget et un contrôle démocratique qui n’existe pas aujourd’hui".

Avec AFP

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