Lutte contre les changements climatiques : Les pays développés doivent tendre la main aux Etats « fragiles » (ministre canadien)

Le ministre canadien des Affaires étrangères, Stéphane Dion a affirmé, mercredi à Ottawa, que les pays développés doivent tendre la main aux Etats "fragiles" pour leur permettre de s’adapter dès maintenant aux changements climatiques.

"Les pays développés doivent tendre la main aux Etats fragiles pour leur permettre de s’adapter aux changements climatiques dès maintenant, avant qu’ils ne sombrent dans le chaos et ne deviennent des Etats en déroute", a déclaré M. Dion lors d’une conférence sur les répercussions des changements climatiques sur la sécurité dans les Etats fragiles.

Relevant que les changements climatiques "amplifient bel et bien les risques liés à la sécurité et jouent le rôle de multiplicateur de risques dans les Etats fragiles", le chef de la diplomatie canadienne a souligné qu’au moment où le reste du monde prend des mesures pour s’adapter aux dérèglements climatiques, "nous ne pouvons pas abandonner ces Etats à leur sort".

M. Dion, qui a indiqué que les Etats déjà fragilisés par des conflits sont "disproportionnellement" dépendants des ressources naturelles pour assurer leur subsistance, a expliqué que les changements climatiques "peuvent modifier les variables qui entrent en jeu dans les mécanismes de survie des populations et les forcer à migrer pour survivre", ce qui provoquera des mouvements migratoires qui créeront à leur tour de nouveaux problèmes.

"Les changements climatiques ne créeront pas des conflits, mais il est fort probable qu’ils les multiplieront ( ). Nous devons donc agir. Et agir de façon intégrée", a insisté M. Dion.

"La lutte contre les changements climatiques dans les Etats fragiles nous oblige à aller au-delà de nos habitudes et du cloisonnement dans lequel nous travaillons souvent, et à unir véritablement nos efforts entre organismes, entre secteurs et entre nations", a-t-il martelé.

"Je suis convaincu que le Canada a beaucoup à offrir et doit en faire davantage", a-t-il soutenu dans ce sens.

Et le ministre de conclure que "le jour où la réalité des changements climatiques sera aussi généralement admise que ne le sont le contrôle des armes pour les experts en sécurité, l’évolution des taux d’intérêt pour les économistes et la météo pour les agriculteurs, nous serons beaucoup mieux outillés pour atteindre nos objectifs".

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