Luc Ferry passe l’oral de rattrapage

Luc Ferry passe l’oral de rattrapage
Il est arrivé à pied, souriant, cheveux au vent. Reparti un peu plus d’une heure plus tard, s’engouffrant dans une berline noire. Ça y est, Luc Ferry a parlé aux policiers de la brigade des mineurs de Paris. C’était vendredi matin et, fait rarissime, le directeur de la police judiciaire Christian Flaesch était présent.

Qu’a raconté le philosophe, ancien ministre de l’Education, lors de sa courte déposition ? A-t-il donné «le» nom ? Rien ne l’y oblige. Entendu dans le cadre d’une enquête préliminaire, procédure moins contraignante qu’une instruction, Luc Ferry n’a pas eu à prêter serment, et ne peut pas être poursuivi pour faux témoignage.

«Partouze». D’après une source proche de l’enquête, il aurait répondu à un certain nombre d’interrogations. Et répété ce qu’il avait dit lundi sur le plateau de Canal +, à savoir qu’un ancien ministre s’était fait «poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons». Interrogé par les policiers sur la façon dont il a été mis au courant de cela, Luc Ferry aurait cité une enquête des ex-Renseignements généraux (RG). Une façon peut-être de ne pas donner le nom de ce «Premier ministre» et de ces «plus hautes autorités de l’Etat» qui, d’après ses premières déclarations télévisées, étaient sa source.

Quoi qu’il en soit, les RG sont une piste valable pour les policiers, qui peuvent en fouiller les archives, et interroger les responsables. Peut-être aussi se pencheront-ils sur les accusations du Figaro Magazine, antérieures à celles de Luc Ferry. Evoquant la même affaire dans son édition du 28 mai, l’hebdomadaire expliquait qu’elle avait été «arrangée» grâce à l’intervention du consul de France à Marrakech et de l’ambassade à Rabat.

«Rumeur». Ces diplomates seront-ils entendus ? C’est souhaitable, déclarait vendredi soir Jack Lang, sur le même plateau de Canal +. Rappelant que «le maître mot de [sa] vie, c’est la vérité», l’ancien ministre socialiste a dénoncé «la fange, la boue» des accusations de Luc Ferry. Intervenant de manière un peu équilibriste «en tant que citoyen», l’ex-ministre était toutefois présent parce que son nom a été évoqué par plusieurs médias. Dès mercredi, contacté par l’Express.fr, le Figaro.fr et le journal Nord Littoral, Jack Lang avait d’ailleurs expliqué qu’il se savait depuis longtemps poursuivi par cette «rumeur ancienne», liée à des inimitiés politiques. Et ajouté qu’il poursuivrait en justice tous ceux qui mettraient en cause son «honneur».

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