Louvre: les avancées du chantier du futur département des Arts de l’islam

Un immense trou boueux de 12 mètres. C’est l’état actuel de la cour Visconti, située côté Seine du musée du Louvre. Mais, d’ici fin 2011, plus précisément à la fin du ramadan de la même année, ce chantier en construction sera devenu le département des Arts de l’islam.

Louvre: les avancées du chantier du futur département des Arts de l
Sous une verrière signée du Français Rudy Ricciotti et de l’Italien Mario Bellini en forme de voile léger et lumineux, le département va déployer, sur 4.600 mètres carrés, les 13.000 pièces de la collection d’art islamique du musée. Un projet à hauteur de 98.5 millions d’euros, initié en 2003 par Jacques Chirac, qui entendait conforter la "vocation universelle" du musée le plus fréquenté au monde, et dont la première pierre a été posée par Nicolas Sarkozy il y a deux ans.

Technique identique à Ground Zero

Des milliers de mètres cubes de terre ont été évacués. L’équipe de Gérard Le Goff, directeur général des travaux pour la maîtrise d’oeuvre, a creusé sous les ailes qui abritent les salles, où est exposé Le Sacre de Napoléon de David. Le tout avec des techniques très sophistiquées qui sont celles employées pour la reconstruction des fondations de Ground Zéro. Des colonnes ont été coulées dans le sol par injection de béton à très haute pression. Quant aux fondations, elles ont été consolidées et les collections sont ainsi restées en place.

Un voile en guise de toit

En ce qui concerne la verrière, la réalisation relève d’un véritable défi technique et esthétique. "Ce voile, rêvé il y a cinq ans, doit à présent devenir réel et ce n’est pas facile du tout", a confié l’architecte italien Mario Bellini. Le vitrage comprendra 1.600 triangles, tous légèrement différents les uns des autres, afin de créer un effet d’ondulation. Au-dessus, deux couches de peau en aluminium : la première au ton chaud, entre le vert et le rouge, devrait produire l’iridescence prévue ; la seconde, plus fine, devrait donner à l’ensemble une teinte dorée, le but étant de donner à ce voile un aspect léger et délicat, malgré les 1,20 mètre d’épaisseur de la verrière.

Un outil fabuleux pour "présenter cette très belle collection dans son ampleur" et témoigner de "la place lumineuse de ces civilisations", souligne Henri Loyrette, directeur du Louvre, qui y voit aussi un double geste "artistique et politique".

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