Loi travail : une vingtaine de blessés et plus de 15 interpellations à Paris

Une vingtaine de personnes ont été blessées et plus de 15 autres interpellées à la suite des violences survenues mardi à Paris en marge d’une nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail, ont indiqué les autorités.

Les heurts ont fait 26 blessés, 20 membres des forces de l’ordre et six manifestants, selon la préfecture de police qui précise que les violences lors des manifestations, organisées à l’appel de sept syndicats, se sont traduites par des jets de pavés, des poubelles en feu et des dégradations faites à des commerces.

La police a eu recours à un canon à eau, alors que plus de 15 personnes ont été interpellées pendant le défilé à Paris qui a rassemblé, selon les syndicats, un million de personnes.

Cette nouvelle journée de mobilisation intervient en plein Euro de football qui a débuté vendredi dernier en France et au moment où le Sénat a entamé l’examen du projet très contesté de la loi Travail.

FO a revendiqué en fin de journée un million de manifestants dans la capitale, tandis que la police dénombrait 75.000 à 80.000 personnes.

La CGT a évalué pour sa part le nombre des manifestants à 1,3 million dans toute la France et le ministère de l’Intérieur à 125.000 à 130.000, dont 50.000 en province.

Les sept organisations syndicales et de jeunesse mobilisées espéraient une participation supérieure à celle du 31 mars, qui avait marqué un pic avec 400.000 manifestants en France selon la police, et 1,2 million selon les syndicats.

Fort de cette nouvelle mobilisation, qui a été émaillée d’incidents provoqués par des "casseurs", "le gouvernement a tort de ne pas vouloir discuter et de faire des a priori à toute discussion", a déclaré Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, à la presse.

"J’espère que vendredi, on enlèvera tous ces a priori et que la discussion permettra d’avancer", a-t-il dit en évoquant sa rencontre prévue avec la ministre du Travail Myriam El Khomri.

Le terme de "baroud d’honneur" a été récusé à la fois par Philippe Martinez et Jean-Claude Mailly, le dirigeant de Force ouvrière, les deux syndicalistes rappelant que deux autres journées de manifestations sont prévues, les 23 et 28 juin.

Des grèves, notamment contre la loi Travail, se sont poursuivies en France, notamment à la SNCF, où la direction comptabilisait 7,3% de grévistes au 14e jour de grève, contre 4,6% lundi.

Air France prévoyait d’assurer près de 80% de ses vols au dernier jour d’une grève qui mobilisait 27% de pilotes, selon la compagnie.

Les syndicats de pilotes, qui appellent à défendre l’emploi et les conditions de rémunérations, étudient "les suites à donner au mouvement".

La tour Eiffel et le château de Versailles étaient fermés au public en raison de la grève.

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