Libye : une brigade armée bloque le trafic aérien à l’aéroport de Tripoli

Libye : une brigade armée bloque le trafic aérien à l
Une brigade armée a pris d’assaut lundi à l’aéroport de Tripoli, la capitale libyenne, avec des chars et véhicules armés bloquant totalement le trafic aérien, au lendemain de l’enlèvement de son chef dans des circonstances mystérieuses, a-t-on appris de sources concordantes.

"C’est la confusion totale à l’aéroport. Tout le monde est en train de fuir. Plusieurs véhicules armés et des chars ont été positionnés sur le tarmac et ont bloqué le trafic", a indiqué à l’AFP une source à l’aéroport.

"Des voitures avec des canons anti-aériens et des hommes armés entourent les avions et les empêchent de bouger. Certains ont fait descendre des voyageurs qui avaient déjà embarqué dans des avions", a indiqué une autre source aéroportuaire sous couvert de l’anonymat.

L’agence officielle Lana qui cite des témoins a confirmé cette "prise d’assaut", affirmant qu’avec cet acte, les assaillants veulent faire pression sur le gouvernement libyen pour élucider l’affaire du rapt de leur chef Abouajila Al-Habchi.

Selon l’agence, les hommes armés ont tiré en l’air, blessant légèrement un des employés de l’aéroport et provoquant la panique parmi les voyageurs.

Le porte-parole du Conseil national de transition (CNT), Mohamed al-Harizi avait déclaré plus tôt qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer les circonstances de la disparition du commandant de la brigade d’al-Awfya.

La Haute commission de sécurité de Tripoli, qui dépend de ministère de l’Intérieur, a annoncé de son côté dans un communiqué qu’elle n’avait "aucun lien avec la disparition et l’enlèvement du colonel Abouajila Al-Habchi" et qu’elle enquêtait toujours pour identifier les responsables de cet incident et les traduire devant la justice.

Les autorités libyennes avaient intégré plusieurs milliers d’ex-rebelles dans les ministères de l’Intérieur et de la Défense mais plusieurs brigades lourdement armées exigent d’être intégrées, sans être dissoutes.

Certaines d’entre elles continuent à surveiller les frontières ou assurer la sécurité dans plusieurs régions, mais n’hésitent pas à recourir aux armes pour faire plier les autorités, voire se livrer au racket.

Beaucoup de ces milices ont pris goût au pouvoir des armes et refusent de s’en séparer, ce qui a provoqué l’indignation de la population civile qui s’est mobilisée à plusieurs reprises pour dénoncer ces "faux-révolutionnaires".

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