Libye: reprise jeudi du dialogue entre Parlements rivaux au Maroc

Les négociations sous l’égide de l’ONU entre les Parlements rivaux libyens reprendront jeudi à Skhirat, au Maroc, dans l’espoir d’aboutir à un accord sur un gouvernement d’union nationale en Libye, en proie au chaos, a indiqué une source diplomatique à Rabat.

"Les délégations arrivent demain (mercredi) et le dialogue reprendra jeudi, avec l’espoir de déboucher sur du concret", a dit à l’AFP cette source sous couvert d’anonymat.

Mohammed Saleh Al-Makhzoum, un responsable du Congrès général national (CGN) –dit "Parlement de Tripoli"– a confirmé à l’AFP la reprise du dialogue de Skhirat, ville proche de Rabat où deux sessions ont eu lieu le mois dernier. "Notre équipe arrive mercredi afin de débuter un nouveau cycle de pourparlers", a-t-il déclaré.

"Les membres de notre Parlement se réunissent actuellement pour discuter des derniers développements et identifier les points qui seront abordés durant cette nouvelle session", a ajouté M. Al-Mahzoum.

En proie à une guerre civile, la Libye compte actuellement deux gouvernements et Parlements qui se disputent le pouvoir, l’un à Tripoli sous la coupe de milices, et l’autre dans l’est du pays, reconnu par la communauté internationale.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté lundi les participants aux négociations à "se mettre d’accord sur un gouvernement d’union nationale pour mettre fin à la crise", menaçant de sanctions les fauteurs de troubles.

Dimanche, deux personnes sont mortes à Tripoli lorsque des hommes armés ont tiré au fusil mitrailleur devant l’ambassade de Corée du Sud, fermée comme la plupart des autres chancelleries dans la capitale libyenne. Quelques heures plus tard, une bombe dissimulée dans un sac a explosé en pleine nuit devant l’ambassade du Maroc, sans faire de victime.

Rabat a condamné une "agression criminelle" et demandé à la Libye l’ouverture d’une enquête, tout en réitérant son soutien au processus politique.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté lundi les participants aux négociations sur la Libye à "se mettre d’accord sur un gouvernement d’union nationale pour mettre fin à la crise" et a menacé de sanctions les fauteurs de troubles.

Dans une déclaration adoptée par consensus, les 15 membres du Conseil ont "pris note" de la reprise du dialogue à Alger lundi et disent "attendre avec impatience le prochain round du dialogue libyen prévu au Maroc le 15 avril".

Ils se déclarent "très inquiets de la poursuite des violences" en Libye et demandent à tous les belligérants de mettre fin aux hostilités.
Ils rappellent à ce propos que le Conseil "est prêt à sanctionner ceux qui menacent la paix, la stabilité et la sécurité de la Libye ou qui font obstacle à la transition politique" dans le pays.

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