Libye: rencontre à Alger entre des représentants du Parlement parallèle et l’ONU

L’émissaire de l’ONU pour la Libye doit rencontrer jeudi soir et vendredi à Alger des représentants du Parlement non reconnu par la communauté internationale pour tenter de le convaincre de signer un accord de paix avec les autres forces politiques, ont annoncé les Nations unies.

Bernardino Leon va tenir des "consultations ce jeudi (…) et vendredi (…) à Alger avec des représentants du Congrès général national (CGN)", Parlement soutenu par les milices de Fajr Libya qui contrôlent Tripoli mais non reconnu par la communauté internationale, a indiqué la mission dans un communiqué.

L’ONU souligne que "les discussions porteront sur les moyens de renforcer le processus de dialogue et d’aller de l’avant".

A Tripoli, le CGN a annoncé sur son site internet qu’une délégation menée par son chef, Nouri Abousahmein, devait se rendre jeudi soir à Alger pour rencontrer M. Leon "afin de discuter des derniers développements concernant le dialogue politique libyen que parraine l’ONU".

Le 11 juillet, des parties libyennes ont paraphé à Skhirat au Maroc un accord "de paix et de réconciliation" au terme de plusieurs mois de négociations conduites sous l’égide de l’ONU et de M. Leon, mais les représentants du Parlement de Tripoli étaient absents.

Cet accord ouvre la voie à un gouvernement d’union nationale dans un pays qui compte deux Parlements et deux gouvernements se disputant le pouvoir, l’un basé à Tripoli et l’autre à Tobrouk (est), ce dernier étant le seul reconnu par la communauté internationale.

Le Parlement de Tripoli a refusé de signer l’accord, indiquant que les modifications qu’il avait demandées n’avaient pas été prises en compte. Fajr Libya, composé de groupes armés ayant lutté contre le régime de Mouammar Kadhafi, estime que l’accord ouvrait la voie à un retour du "régime autoritaire", appelant à ce que le dialogue se tienne en Libye, sans médiation étrangère.

L’émissaire des Nations unies a invité les factions libyennes qui n’ont pas signé l’accord à le faire, affirmant que "la porte restait ouverte".

Dans ce contexte, la mission de l’ONU affirme jeudi dans un second communiqué que l’application de l’accord politique libyen empêcherait le "retour du régime autoritaire", du fait que les forces armées ayant combattu le régime Kadhafi pourront intégrer "des forces armées et des forces de sécurité professionnelles et soumises à un contrôle démocratique, ou intégrer la vie civile".

Le communiqué souligne que "M. Leon apprécie le rôle joué par les rebelles durant la révolte de février (2011), et refuse de les qualifier de milices terroristes", en allusion aux autorités reconnues par la communauté internationale qui présentent les groupes armés comme étant des "milices terroristes".

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