Libye: les parlement rivaux « très proches d’un accord final » (émissaire de l’ONU)

Les négociations entre les deux parlements rivaux libyens sont désormais « très proches » de déboucher sur « un accord final », a annoncé dimanche l’émissaire de l’ONU pour la Libye au terme d’un troisième round de pourparlers au Maroc.

"Je peux vous dire que nous avons un projet d’accord très proche d’une version finale", a déclaré à la presse Bernardino Leon, qui mène depuis mars une médiation entre les deux Parlements dans la ville marocaine de Skhirat, près de Rabat.

Les parties sont enclines a accepter "80% du projet d’accord" devant aboutir à un gouvernement d’union nationale, même s’il restent des "ajustements" et des points sur lesquels "ils doivent encore se consulter", a-t-il toutefois nuancé, sans donner de détails sur les points d’achoppement. Les parties vont revenir en Libye pour commencer ces consultations et revenir au Maroc "pas cette semaine, mais celle d’après", pour finaliser l’accord, a-t-il ajouté.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, la Libye est en proie au chaos, avec actuellement deux Parlements et gouvernement rivaux, l’un dans la capitale Tripoli aux mains de Fajr Libya, une coalition de milices, et l’autre exilé dans l’est du pays et reconnu par la communauté internationale.

La mission onusienne "va nous remettre aujourd’hui sa réponse aux remarques des parties", a déclaré lors d’un point de presse le chef de la délégation du¨Parlement de Tripoli, Mohamed Saleh al-Makhzoum, qui dit "espérer atteindre le niveau d’accord évoqué par M. Leon".

De son côté, le chef de la délégation du Parlement de Tobrouk, Mohamed Chouaib, a déclaré "que le dialogue a beaucoup avancé" et que "de nombreux points sur lesquels il n’y avait pas d’accord ont pu être résolus".

Outre les négociations entre Parlement rivaux, M. Leon a insisté sur l’importance d’associer "les combattants sur le terrain", annonçant une "réunion sur les arrangements sécuritaires dans les jours à venir".

"Nous n’avons pas encore déterminé de date, mais nous espérons que cela se fera la semaine prochaine", a-t-il ajouté, appelant à des "pourparlers directs".

L’émissaire de l’ONU a voulu aussi envoyer "un message fort à ceux qui veulent miner le processus politique en promouvant la solution militaire", regrettant "des combats dans plusieurs régions" de la Libye et la recrudescence d’attaques du groupe État islamique (EI).

Le groupe EI a diffusé dimanche une nouvelle vidéo qui menace les chrétiens en montrant l’exécution d’au moins 28 hommes, présentés comme des Éthiopiens, par des jihadistes en Libye.

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