Libye: les forces pro-Haftar contrôlent une base dans le sud

Les forces loyales aux autorités libyennes parallèles, commandées par le maréchal Khalifa Haftar, ont pris jeudi le contrôle de la base de Tamenhant (sud) sans aucune résistance de la part des groupes rivaux qui s’y trouvaient.

"Nos forces (…) ont pris le contrôle total de la base de Tamenhant dans le sud de la Libye", a déclaré à l’AFP Khalifa al-Obeidi, un porte-parole de l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Haftar.

A l’arrivée des forces de l’ANL sur la base jeudi à l’aube, les combattants de la 3e Force, un puissant groupe armé de la ville de Misrata, officieusement loyal au gouvernement d’union nationale (GNA), avaient déjà quitté les lieux, ont indiqué à l’AFP des sources locales.

Les forces pro-Haftar ont trouvé "des chars et des véhicules (…), des armes, des munitions, des avions militaires et des drones avec caméras", a indiqué M. Obeidi.

Le 19 mai dernier, la 3e Force avait mené une attaque meurtrière contre la base aérienne de Brak al-Shati, au nord-est de Tamenhant, contrôlée par l’ANL, faisant 141 morts, dont des civils.

Le GNA a condamné l’attaque, affirmant ne pas avoir donné d’ordre en ce sens et annonçant l’ouverture d’une enquête.

L’ONU a fait état d’informations sur des exécutions sommaires commises lors de cette attaque.

Les forces de l’ANL avaient promis vengeance et annoncé une opération militaire en vue de prendre le contrôle de la base de Tamenhant, située près de la ville de Sebha, à 600 km au sud de Tripoli.

Après des raids aériens, les forces pro-Haftar ont encerclé la base et sont parvenues à convaincre les combattants de la 3e Force, notamment des Libyens originaires du Sud, de quitter les lieux pour avoir la vie sauve, selon un officier de l’ANL.

Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi à la suite d’une révolte populaire en 2011, un vide politique et sécuritaire s’est créé dans le sud du pays, une région désertique peuplée de tribus rivales, laissant place aux trafics en tous genres, à la montée en puissance de milices locales et de jihadistes.

Avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite