Libye: les derniers jihadistes de l’EI à Syrte opposent une « forte résistance »

Les derniers combattants du groupe Etat islamique (EI) encore présents à Syrte opposaient dimanche une « forte résistance » face à l’offensive des forces libyennes progouvernementales, a indiqué le porte-parole de ces forces.

Source AFP

Plusieurs fois annoncée comme imminente, la reprise de Syrte se heurte à la détermination farouche des derniers jihadistes, désormais acculés dans une petite zone de la ville portuaire située à 450 km à l’est de Tripoli.

Les combattants de "l’EI opposent une forte résistance dans leurs derniers retranchements. Ils essaient de faire durer la bataille même s’ils savent que tout sera bientôt fini", a affirmé à l’AFP Reda Issa, porte-parole de l’opération militaire.

"Les combattants de Daech (acronyme arabe de l’EI) vont tous mourir avant la fin de la bataille, sous notre feu ou avec leur ceintures d’explosifs", a souligné M. Issa.

Les forces du gouvernement d’union nationale (GNA) avaient annoncé samedi attaquer les "dernières positions de Daech" en ayant mis en place de nouveaux plans pour minimiser les pertes qui pourraient être causées par des attentats suicide, selon le porte-parole.

Depuis leur entrée dans la ville le 9 juin, l’avancée des forces pro-GNA a été ralentie par les tirs de snipers et les explosions de mines ou de voitures piégées.

Les combats ont fait samedi au moins 10 morts et une soixantaine de blessés dans les rangs pro-GNA.

"Nous espérons libérer Syrte avant l’Aïd" al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice qui devrait être célébrée autour du 12 septembre, a précisé M. Issa.

Sur le plan politique, une réunion doit se tenir lundi et mardi à Tunis avec les membres du "dialogue politique libyen" sous l’égide de l’ONU. L’objectif est d’avancer dans la mise en oeuvre de l’accord interlibyen signé en décembre 2015 au Maroc afin de sortir le pays du chaos dans lequel il est plongé à la suite de la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Un gouvernement d’union nationale dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj s’est installé au printemps à Tripoli mais il peine encore à asseoir son pouvoir à l’échelle de tout le pays, notamment en raison de l’opposition d’une autorité politique rivale basée dans l’Est. Les forces loyales à cette autorité sont dirigées par le controversé général Khalifa Haftar.

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