Libye: le pape appelle la communauté internationale à « trouver des solutions pacifiques »

Le pape François a exhorté mercredi la communauté internationale à se mobiliser pour "trouver des solutions pacifiques à la situation difficile en Libye", quelques heures avant une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies.

Au cours de l’audience générale hebdomadaire sur la place Saint-Pierre, le pape a de nouveau invité "à prier pour nos frères égyptiens tués il y a trois jours en Libye pour le seul fait d’être chrétiens."

Le pape François avait exprimé dès lundi sa "profonde tristesse" après l’assassinat de 21 chrétiens égyptiens en Libye, décapités par des jihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) dans une macabre mise en scène.

"Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage de foi, et peu importe qu’ils soient catholiques, orthodoxes, luthériens, coptes : ça n’intéresse pas leurs persécuteurs, qui voient seulement qu’ils sont chrétiens, parce que leur sang est le même", avait-il dit.

François avait téléphoné au patriarche des coptes orthodoxes d’Egypte, Tawadros II, pour lui faire part de sa solidarité à la suite "du meurtre barbare de chrétiens coptes par des islamistes". Il avait consacré sa messe matinale mardi à ce massacre.

Le Saint-Siège a également souhaité qu’une éventuelle réponse armée à la progression de l’EI en Libye soit "une réponse unie dans le cadre des Nations unies".

Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, a rencontré mardi soir le président italien, Sergio Mattarella, et le chef du gouvernement, Matteo Renzi, et évoqué avec eux la crise libyenne.

A la presse, le cardinal Parolin a souligné ensuite l’importance de "relancer une initiative diplomatique", "toute intervention armée devant toujours être faite selon les normes du droit international".

Il a aussi rapporté que le ministre italien de l’Intérieur Angelino Alfano lui avait assuré "qu’il n’y avait pas de menace particulière concernant le Vatican".

Le cardinal a appelé à la "vigilance", "sans tomber dans l’alarmisme", notamment face aux radios et vidéos de propagande de l’EI, affirmant que les jihadistes "ne sont plus sur une colline de Syrie mais au sud de Rome".

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