Libye: le médiateur de l’ONU confiant du succès des négociations

L’émissaire de l’ONU pour la Libye Bernardino Leon s’est dit mercredi « de plus en plus confiant » du succès des négociations qu’il mène avec les factions libyennes et a demandé « un ultime effort » pour conclure.
Les négociations inter-libyennes, suspendues à la mi-juillet après la signature de l’accord de paix par le parlement reconnu par la communauté internationale,reprendront jeudi 27 août à Skhirat.

La Libye est en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, avec des combats sanglants entre groupes armés rivaux, deux gouvernements et Parlements qui se disputent le pouvoir, et la montée en puissance du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Bernardino Leon mène des négociations avec les deux parties en vue d’obtenir un accord pour un gouvernement d’union nationale.

Après sept mois de tractations, il s’est déclaré devant le Conseil de sécurité de l’ONU "de plus en plus confiant que ce processus s’achemine finalement vers sa conclusion".

"Les négociations ont beaucoup contribué à réduire la méfiance qui existe entre les acteurs politiques" en Libye, a-t-il estimé.

M. Leon a "exhorté les deux (camps) à ne pas gâcher l’occasion unique et historique qu’ils ont de devenir des faiseurs de paix".

"Le temps presse, il incombe aux dirigeants libyens de tous bords de faire un ultime effort en faveur de la paix", a-t-il ajouté.

Il a estimé que les réserves émises par le Congrès général national (CGN) lors de la signature d’un accord le 11 juillet par l’autre parlement, reconnu internationalement, pouvaient être levées "en poursuivant des discussions sur les annexes de l’accord".

Selon des diplomates du Conseil, M. Leon espère pouvoir organiser une nouvelle session de négociations cette semaine. La dernière session en date s’était tenue les 11 et 12 août à Genève. A cette occasion, l’ONU avait émis l’espoir de conclure "dans les trois prochaines semaines".

Le médiateur onusien a réaffirmé que la mise en place d’un gouvernement d’union nationale était la seule solution pour combattre efficacement le groupe Etat islamique.

"Le message aux dirigeants libyens est clair: il n’y a pas d’autre solution qu’une action unifiée et collective si les Libyens veulent éviter la répétition des avancées catastrophiques faites par l’EI en Syrie et en Irak", a-t-il prévenu.

M. Leon s’adressait par vidéo-conférence depuis Paris aux ambassadeurs des 15 pays du Conseil de sécurité, qui ont ensuite eu des consultations à huis clos sur la situation libyenne.

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