Libye: le gouvernement non reconnu de Tripoli appelle à geler le dialogue

Le gouvernement libyen basé à Tripoli et non reconnu internationalement a appelé à geler le dialogue avec les autorités rivales jusqu’à l’arrêt de leurs opérations militaires, exprimant en outre son rejet de l’accord négocié sous le parrainage de l’ONU à Skhirat (Maroc).

La Libye est déchirée depuis un an par un conflit qui oppose deux autorités rivales: un gouvernement reconnu par la communauté internationale basé dans l’est du pays et une administration rivale soutenue par une coalition de milices, dont certaines islamistes, établi à Tripoli la capitale.

L’ONU espérait arriver à convaincre les deux parties d’accepter dimanche dernier un accord sur la formation d’un gouvernement d’union nationale afin de mettre fin aux combats. Les négociations sont en cours sous l’égide de l’ONU, au Maroc, dans la station balnéaire de Skhirat.

Dans un discours télévisé mardi soir, le chef du gouvernement basé à Tripoli Khalifa Ghweil a "regretté et condamné fortement l’obstination d’un groupe de députés du Parlement de Tripoli et de négociateurs qui continuent à discuter du texte de l’accord" proposé par la mission de l’ONU en Libye.

Ce texte "est suspect, il contient des articles contradictoires (…) et va, dans le fond et la forme, à l’encontre des principes immuables de la nation et des objectifs de la révolution du 17-Février" 2011 ayant mis fin au règne de Mouammar Kadhafi.

Un membre du Parlement basé à Tripoli avait annoncé lundi à Skhirat que les deux camps devaient poursuivre les négociations sur un accord de sortie de crise après l’Aïd al-Adha ou la Fête du Sacrifice.

La mission de l’ONU a remis aux négociateurs à Skhirat le texte final de l’accord de paix, incitant les deux parties à le soumettre au vote.

M. Ghweil a appelé "à geler le dialogue jusqu’à l’arrêt de l’agression", en allusion à l’opération militaire annoncé samedi dernier par les forces armées du gouvernement reconnu contre les groupes qui combattent les forces gouvernementales à Benghazi (est), dont des milices soutenant le gouvernement rival de Tripoli.

Il a aussi annoncé "la mise en place d’un groupe de travail, composé de sages et dignitaires des régions et des villes, pour engager un dialogue interne sur le territoire libyen afin de parvenir à un règlement satisfaisant pour toutes les parties et conforme aux objectifs de la révolution du 17-Février".

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