Libye: la France veut une « mobilisation globale » à l’Assemblée générale de l’ONU

La France souhaite une « mobilisation globale » lors de l’Assemblée générale de l’ONU pour « contrer la menace terroriste » en Libye, a déclaré mardi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite en Egypte.

M. Le Drian s’est rendu au Caire en provenance des Emirats arabes unis, pour expliquer le rôle de Paris au sein de la coalition internationale contre les jihadistes de l’Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, avait fait savoir son ministère.

Mais il a expliqué mardi devant quelques journalistes que les rencontres avec son homologue égyptien, le général Sedki Sobhi, puis le président Abdel Fattah al-Sissi, étaient également centrées sur la situation dans la Libye voisine, en proie au chaos et livrée aux milices rivales, essentiellement islamistes, depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Paris et Le Caire "sont préoccupés par la situation en Libye où, pour contrer la menace terroriste, nous souhaitons, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, une mobilisation globale pour ce pays", a expliqué M. Le Drian.

L’Assemblée générale des Nations unies doit débuter mardi à New York.

"En Libye, nous nous rendons compte qu’à la suite de l’opération Serval au Mali puis Barkhane (force militaire française de lutte contre le terrorisme au Sahel), les groupes terroristes qui ont essayé de prendre le pouvoir au Mali se régénèrent et se ressourcent maintenant dans le sud-libyen (…) à la faveur de la déstructuration de l’Etat et cette instabilité nous impose un devoir d’alerte", a poursuivi le ministre français.

"Il y a un risque de globalisation du terrorisme avec Daesh (l’Etat islamique, NDLR) en Irak et en Syrie mais aussi en raison de la situation en Libye, au Niger et dans le Sahel", a estimé M. Le Drian, ajoutant: "Face à ces menaces, nous devons agir car notre sécurité collective est en jeu en Syrie comme en Libye, aux portes de l’Europe et de l’Egypte".

"Il y a, à l’Assemblée générale de l’ONU, des rencontres déjà prévues qui permettront, je l’espère, d’avoir un embryon de feuille de route pour sortir la Libye du chaos", a insisté le ministre français.

Interrogé sur une éventuelle initiative de la France en ce sens à New York, le ministre a répondu: "Il est trop tôt pour le dire, la France fera connaître son point de vue à ce moment-là". "La question est de définir quelle feuille de route la Communauté internationale peut se donner collectivement sous l’autorité des Nations unies, en coopération avec les autorités (libyennes basées) à Tobrouk", a-t-il conclu.

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