Libye: assassinat du chef de la police de Tripoli

Des hommes armés et cagoulés ont assassiné mardi le chef de la police de Tripoli, le colonel Mohamed al-Souissi, dernier épisode en date de l’anarchie régnant en Libye, selon une source des services de sécurité.

"Le colonel al-Souissi a été assassiné par un groupe d’inconnus cagoulés qui ont ouvert le feu sur son véhicule. Deux hommes qui l’accompagnaient ont été enlevés dans l’attaque" survenue dans la banlieue-est de Tripoli, a indiqué à l’AFP cette source.

M. al-Souissi avait participé à une réunion au Conseil municipal de Tajoura (banlieue-est) et était en route vers le centre de la capitale au moment de l’attaque, selon la même source.

L’agence libyenne Lana a confirmé cet assassinat en précisant que le colonel al-Souissi avait succombé peu après son transfert dans une clinique proche.

Selon Lana, les deux gardes du corps de M. Souissi enlevés au moment de l’attaque, ont ensuite été relâchés. Ils retournent vers leur QG de Tripoli, a ajouté l’agence sans plus de précision.

L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.

Une enquête a été ouverte, a indiqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Rami Kaal, et des dispositions sont prises pour les funérailles de M. Souissi.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les autorités de transition se montrent incapables de rétablir l’ordre et la sécurité dans un pays en proie à l’anarchie et à des violences meurtrières.

Elles ne parviennent notamment pas à contrôler les dizaines de milices armées formées par des ex-rebelles ayant combattu le régime Kadhafi et qui font toujours la loi dans le pays.

Mais si l’armée et les forces de l’ordre sont régulièrement prises pour cible dans la ville de Benghazi dans l’est du pays, il est rare qu’elles soient attaquées à Tripoli.

L’assassinat du chef de la police de Tripoli, intervient sur fond d’affrontements meurtriers entre milices rivales pour le contrôle de l’aéroport de la capitale libyenne.

Au moins 124 personnes sont mortes dans ces violences, 500 ont été blessées et 36.000 ont fui la zone, selon des responsables.

Le gouvernement a récemment mis en garde contre l’"aggravation de la situation humanitaire" à Tripoli, qui souffre d’une pénurie de carburant et de bonbonnes de gaz et de problèmes d’approvisionnement en produits alimentaires.

De nombreux magasins et banques sont fermés.

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