Libye/Syrte: Sarraj affirme ne pas avoir besoin de troupes étrangères au sol

"Nous n’avons pas besoin de troupes étrangères sur le sol libyen" a affirmé mercredi le Premier ministre du gouvernement d’entente nationale (GNA) libyen Fayez al-Sarraj, dont les troupes combattent le groupe Etat islamique, dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera.

Le Washington Post a révélé mardi que des forces forces spéciales américaines ont apporté pour la première fois un soutien direct aux forces libyennes combattant l’EI à Syrte, aux mains de l’EI depuis plus d’un an.

"J’ai demandé seulement l’intervention avec des attaques aériennes américaines qui doivent être très chirurgicales et limitées dans le temps et dans les zones géographiques, toujours en coordination avec nous" affirme M. Sarraj.

"Nos hommes peuvent faire seuls, une fois obtenue la couverture aérienne" assure le chef du gouvernement libyen d’entente nationale.

Les forces du GNA tentent, à la faveur d’une opération militaire lancée le 12 mai, de reprendre le contrôle de cette ville côtière située à 450 kilomètres à l’est de la capitale Tripoli. M et aux mains de l’EI depuis juin 2015. A la demande du GNA, les Etats-Unis effectuent depuis le 1er août des frappes aériennes contre des cibles jihadistes à Syrte.

Selon le Washington Post, les troupes américaines travaillent de concert avec les Britanniques, aident à coordonner les frappes aériennes et fournissent du renseignement à leurs partenaires.

M. Sarraj met en garde contre la "dangerosité" du groupe Etat Islamique, "prêt à utiliser tous les moyens pour envoyer ses militants en Italie et en Europe" et affirme qu’il "ne serait pas surpris" d’apprendre que des "militants du groupe EI se cachent parmi les migrants sur les embarcations" dirigées vers les côtes italiennes.

L’Italie, qui reconnaît le gouvernement d’union nationale de M. Sarraj, a autorisé les Etats-Unis à utiliser ses bases et son espace aériens pour des frappes en Libye contre l’Etat islamique.

Dans cet entretien au quotidien italien, le chef du GNA affirme par ailleurs qu’il "pourrait" se rendre en Russie "prochainement", assurant que son gouvernement entretient de "bonnes relations" avec Moscou, sans donner plus de détails.

Avec AFP

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