Libye: Paris veut « renforcer » son action

La France envisage un "renforcement" de son action aux plans politique et sécuritaire en Libye, plongée dans le chaos et en proie à la menace terroriste, a indiqué jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"En lien avec nos partenaires européens et les pays voisins de la Libye, la France étudiera les modalités du renforcement de son action politique et de sécurité, en vue du redressement des institutions libyennes et notamment d’une armée capable de défaire les terroristes", a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, sans plus de détails.

"La Libye a besoin de bâtir une armée nationale, avec la participation de toutes les forces qui luttent contre le terrorisme à travers le pays, incluant celles du général Haftar, sous l’autorité du pouvoir civil", a-t-il souligné.

Le général (devenu maréchal) Haftar, homme fort de l’est de la Libye et autoproclamé chef de l’armée libyenne, conteste l’autorité du gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, mis en place sous l’égide de l’ONU et reconnu par la communauté internationale.

Les deux rivaux, Sarraj et Haftar, ont récemment opéré un timide rapprochement en s’accordant sur la nécessité de sortir le pays du chaos dans lequel il est plongé depuis la chute du colonel Kadhafi en 2011.

La France soutient diplomatiquement M. Sarraj, mais a également envoyé des conseillers aux côtés du maréchal Haftar, considéré comme l’une des principales forces capables de lutter contre le terrorisme.

Cette stratégie avait entraîné au cours des derniers mois des tensions entre le Quai d’Orsay et le ministère de la Défense, selon des sources diplomatiques. L’ex-ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a été nommé chef de la diplomatie dans le gouvernement du président Emmanuel Macron.

Ce dernier avait annoncé pendant la campagne électorale son intention de renforcer l’action de la France en Libye.

afp

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